Des sapeurs-pompiers ont mis deux heures pour maîtriser les feux à Antsalovana Ankasina, la semaine dernière. |
Antananarivo est en proie aux feux. Les interventions contre les incendies sont devenues presque quotidiennes pour le corps des sapeurs-pompiers, qui appelle à une grande vigilance.
Les sapeurs- pompiers à Antananarivo sont débordés par les incendies en ce moment. Ils ont effectué douze interventions la semaine dernière : dix incendies de maisons dans la ville d’Antananarivo et deux feux de brousse en dehors de la zone.
« Le nombre d’interventions est plus élevé que d’habitude. En temps normal, nous enregistrons entre trois et six interventions par semaine », indique le commandant Eric Ralaivaonoro, chef de corps des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, hier. Parmi les sinistres récents, treize maisons à Ankasina, dix-neuf à Antohomadinika-Sud, quatre boutiques à Soarano, un lieu de commerce à Andravoahangy, et des maisons à Alasora, Ambohimanarina, Ambodivona, Ampasika, et Andralanitra. La négligence humaine et les installations électriques défectueuses sont à l’origine de ces incendies dans la capitale. « Les courts-circuits sont la principale cause », précise-t-il.
Constructions illicites
Les sapeurs-pompiers disposent de moyens humains et matériels suffisants pour maîtriser les feux rapidement, mais d’autres facteurs compliquent leur tâche. Le chef de corps cite en premier lieu les constructions illicites. « Les feux se propagent très rapidement avec les cases en bois qui pullulent. Parfois, les départs de feux se trouvent au cinquième étage d’un bâtiment sur la route principale, et il faut installer de très longs tuyaux (ndlr : de 400 mètres) pour atteindre les flammes », explique-t-il. Il signale également le problème d’eau.
« La pression d’eau de la Jirama est très faible, ce qui, parfois, retarde la maîtrise des feux », poursuit-il.
Ces soldats du feu invitent les riverains à rester sur leurs gardes. « Soyez vigilants, car les incendies sont devenus quotidiens ces derniers temps. Une petite négligence peut provoquer un accident », publie ce corps sur sa page Facebook. Les constructions en bois en ville ne seraient plus acceptables car elles augmenteraient le risque de violents incendies, comme cela a été le cas à Antohomadinika et à Ankasina la semaine dernière. Cette situation pourrait s’aggraver avec l’arrivée imminente de la saison sèche, qui favorise la propagation des feux.
Miangaly Ralitera