ATSIMO ANDREFANA - La fébrilité de l’exportation à corriger

Njaka Rajaonarison du Cabinet Esprit d’Entreprise explique les modules de formation.

La chaîne de valeur agricole le long de l’axe RN9 peine à répondre aux exigences du marché international. Un projet de formation-accompagnement des PME vient sauver la situation.  

Surprendre de nouveaux et anciens marchés. C’est l’esprit dans lequel sont invitées les Petites et moyennes entreprises (PME) de la région Atsimo-Andrefana. Le projet d’Aménagement des corridors et facilitation du commerce (PACFC) du ministère des Travaux publics et de l’Agence routière, ayant mis sur pied les travaux de bitumage de la RN9 reliant la région Atsimo-Andrefana à celle de Menabe, et de la RNT12A joignant la région Anôsy et l’Atsimo-Atsinanana, entame des activités sur le volet Facilitation du commerce. Ce projet se concentre sur ces deux axes,  qui connaissent une meilleure accessibilité après la réhabilitation des routes. Il vise également à fluidifier les échanges commerciaux pour améliorer les conditions de vie des populations locales. Un projet de formation et d’accompagnement des PME exportatrices et des sessions d’incubation de jeunes porteurs de projet a été lancé officiellement à Toliara vendredi dernier, en collaboration avec le PACFC et le cabinet Esprit d’Entreprise. 

« L’objectif est de former et d’accompagner ces PME dans la simplification, la modernisation et l’optimisation des processus d’exportation et d’importation. Il importe également d’améliorer la qualité et la productivité des chaînes de valeur agricole », 

a expliqué Njaka Rajaonarison, formateur du cabinet Esprit d’Entreprise. Cinquante entreprises exportatrices de la région Atsimo-Andrefana et cinquante autres issues de l’axe RNT12A sont ciblées par le projet. De plus, cinquante agriculteurs et jeunes porteurs de nouveaux projets sur les deux sites suivront la session d’incubation sur une période étalée de huit mois.  

Faible  

Les activités agricoles qui concernent la RN9 incluent l’exploitation du coton, des pois de cap, des tomates, du riz, des produits halieutiques, de l’arachide, du tamarin, entre autres. Cependant, le développement de l’exportation de ces produits reste encore faible pour la région Atsimo-Andrefana. « Le développement des chaînes de valeur en lui-même est encore problématique. Attirer ces produits vers le marché extérieur s’avère difficile sans la résolution au fond des diverses contraintes », a évoqué entre autres Elijaona Razafitombo, président sortant de la Chambre de commerce de Toliara. 

D’autres opérateurs ont exprimé leurs préoccupations sur la limite du port de Toliara, les coûts engendrés par l’envoi des marchandises vers Toamasina, à défaut de la faible affluence des bateaux à Toliara. De plus, les routes provinciales sont en état de délabrement, telles que la RN55 menant vers les terres des pois de cap à Antongo Ambahikily, district de Morombe. Des études sont en cours sur la réhabilitation du port de Toliara avec l’appui du PACFC, ainsi que la réhabilitation de certaines routes provinciales. « Plus de détails seront amenés lors des sessions de formation. Il est important de bien cerner les enjeux, les risques, les avantages des projets d’exportation, ainsi que les procédures des pays importateurs », a rassuré le formateur.  

MiotiSoa Mare

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