Aucun candidat n’a enregistré sa candidature à l’Ovec de la CUA à Isotry. |
Plusieurs communes restent sans candidats jusqu’à aujourd’hui, au vu des élections municipales et communales à venir. Les chiffres de la Ceni montrent que 30% des communes n’ont toujours pas de candidats.
L’heure approche. À deux jours de la clôture de la période de dépôt des candidatures, les candidats maires, conseillers municipaux et communaux se font désirer. Les Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec) restent particulièrement calmes, malgré le deadline qui approche. Jusqu’à présent, plusieurs communes, dont celle de la capitale, n’ont toujours pas de candidats attitrés. Les deux raisons principales étant la lourdeur de la procédure ainsi que le montant de la caution obligatoire.
Selon les derniers chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) hier, deux mille cent treize candidats ont enregistré leurs candidatures. Ces candidatures sont réparties sur mille cent soixante-douze communes dans cent un districts. Environ trente pour cent des communes n’ont donc toujours pas de candidats. À part la lourdeur de la procédure et la caution, le fait que les candidats Irmar attendent la fin de la période de dépôt pour s’enregistrer reste une raison de ces communes sans candidats. Pour le cas de la commune urbaine d’Antananarivo, l’Ovec siégeant à Isotry est aux abonnés absents. Selon une responsable de l’organe, aucun candidat n’a déposé sa candidature après l’ancien président Marc Ravalomanana.
Allègement
Le risque que certaines de ces communes n’enregistrent aucun candidat augmente avec le temps. À noter que la période de dépôt de candidature se clôture jeudi prochain. Néanmoins, le cas de communes sans candidats n’est pas un fait inédit, selon Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni. Il rapporte que lors des dernières élections municipales de 2019, il y avait bien des communes qui n’ont eu aucun candidat. «En 2019, il y avait quelques communes qui n’ont pas eu de candidats. De ce fait, le maire démissionnaire a dû poursuivre son mandat. Un report des élections a été convenu. Cependant, cela ne s’est jamais concrétisé», explique le rapporteur général.
En réaction à la situation, la Ceni a demandé au gouvernement d’alléger le plus possible les paperasses administratives nécessaires pour la candidature. En réponse, l’Exécutif a retiré par voie de décret le certificat de nationalité des pièces à fournir par les candidats. Bien qu’insuffisante, cette initiative est saluée par les politiciens. Alphonse Maka, ancien président du conseil du fihavanana malgache (CFM), avance que l’allègement de la procédure était une nécessité afin d’inciter les candidats à déposer leurs candidatures auprès des Ovec. Il explique tout de même que cela ne garantit pas la venue en nombre des candidats.
Malgré les trente pour cent de communes toujours dépourvues de candidatures, les dernières statistiques de la Ceni montrent une hausse significative des candidatures enregistrées depuis la prolongation de la date limite pour le dépôt. Jusqu’à maintenant, cinq cent vingt-trois communes cherchent toujours des candidats pour les élections municipales du 11 décembre prochain. En ce moment, la Ceni poursuit la préparation de l’échéance électorale. Hier, une réunion durant presque toute la journée s’est tenue entre les membres du bureau permanent ainsi que d’autres responsables à Alarobia. L’insertion de nouveaux électeurs dans la liste électorale était le principal ordre du jour de la réunion. Andoniaina Andriamalazaray, le vice-président de la Ceni, explique qu’il est possible pour les citoyens de s’inscrire sur la liste électorale en formulant une requête auprès des tribunaux.
Ravo Andriantsalama