Les lapins géants exposés à la foire « Rodorodon’ny tantsaha » à Antaninarenina. |
Un rendement rapide. L’élevage de lapins géants, ou cuniculture, gagne du terrain à Madagascar. Comme en témoigne Herilala, un éleveur participant au salon « Rodorodon’ny tantsaha » à Antaninarenina, les Malgaches se montrent de plus en plus intéressés par cette activité. En effet, ces lapins, notamment les races Géant de Flandre (GF) et Géant papillon français (GPF), peuvent représenter une source de revenus conséquente.
À onze mois de naissance, un Géant de Flandre (GF) pèse entre 8 et 12 kilogrammes, selon ses régimes alimentaires. Ces lapins se vendent à un prix moyen de un million d’ariary selon le cuniculteur. D’après Herilala, la rentabilité est rapide grâce à une reproduction efficace. « Les femelles peuvent mettre bas à partir de six mois et se reproduire tous les trois à six mois. Cependant, chaque portée compte en moyenne entre six à dix lapereaux selon les accouplements des parents ». Ces lapereaux sont vendus entre trente-cinq mille ariary et deux cent mille ariary, selon la race. En effet, le revenu produit par un couple permet de générer jusqu’à 1 500 000 ariary par an selon Herilala, responsable au sein d’une ferme de cuniculture.
L’élevage de lapins est accessible à tous.
« Les lapins n’ont pas besoin de beaucoup d’espace et s’adaptent à des températures comprises entre 15 à 28°C », explique Herilala. Quant à leur alimentation, elle est simple et économique.
« On peut les nourrir avec des légumes, de la paille ou des provendes ». Néanmoins, une surveillance régulière est nécessaire, car les lapins sont sensibles à l’hygiène. « Il est important de nettoyer fréquemment leur cage, car sans une bonne surveillance, ils risquent de contracter des maladies et de mourir ».
De ce fait, la cuniculture s’impose comme une alternative intéressante pour diversifier les revenus à la campagne et en ville, selon le cuniculteur, tout en nécessitant un investissement initial relativement modeste.
Valisoa Andrianirina