La date des prochaines élections communales reste à fixer. |
La Ceni ne dispose plus que les restes de financement de la présidentielle et des législatives. Le budget pour les municipales reste à déterminer.
Préparatifs. En attendant la date des prochaines élections municipales, plusieurs enjeux importants entourent ces échéances. Le budget de préparation pour les instances clés, notamment la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ainsi que les états-majors politiques et les candidats, est au centre des préoccupations. Pour l’institution d’Alarobia, chargée de l’organisation de ces élections municipales, le budget actuel est constitué des fonds restants alloués par l’État, s’élevant à environ quarante milliards d’ariary, ainsi que d’un million d’euros provenant des partenaires techniques et financiers.
Après avoir été confrontée à deux élections en quelques mois, il est possible que la Ceni renégocie avec l’État et les partenaires techniques et financiers (PTF) pour augmenter son budget en vue des prochaines élections municipales. Plusieurs tâches essentielles pour la Ceni nécessitent des fonds importants, notamment l’impression des documents sensibles et leur distribution dans chaque commune avant le jour du scrutin. Aucune information précise sur le montant du budget alloué pour la préparation des élections n’a été communiquée par la Ceni. Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la commission, a expliqué hier que le reste du budget après les élections présidentielle et législatives est disponible et sera utilisé pour les élections municipales à venir. Cependant, il n’a pas précisé si ces fonds seront suffisants pour préparer efficacement les élections municipales.
Groupements et partis politiques
À part le dilemme sur le choix des candidats pour chaque district, la budgétisation pour la préparation des élections reste également un casse-tête pour les coalitions et partis politiques. Avec la conjoncture politique actuelle, il paraît évident que d’éventuelles difficultés pour le budget de préparation soient davantage de mise pour l’opposition que pour les pro-pouvoir. Bien que les circonscriptions électorales se limitent à une seule commune, les dépenses peuvent être faramineuses surtout pour les circonscriptions des grandes villes comme celles des chefs-lieux de provinces.
Le paiement de la caution obligatoire en guise de participation aux frais d’impression des imprimés sensibles est l’une des deux plus grandes dépenses pour les candidats et listes de candidats. Lors des dernières élections municipales, la caution était de dix millions d’ariary pour la Commune Urbaine d’Antananarivo, classée hors catégorie par le décret 2019-1542 du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation en 2019. Pour les communes de catégorie 1, dont les chefs-lieux de provinces, la caution était de cinq millions d’ariary. Pour les dernières législatives, la caution a doublé par rapport à celle de 2019. Il est aussi possible que cette caution augmente pour les municipales par rapport aux dernières élections.
En ce moment, les débats s’orientent plutôt sur l’attente de la prise des décrets nécessaires pour les élections municipales par le gouvernement. La date des élections dépend de la sortie de ces décrets comprenant la convocation du corps électoral.
Ravo Andriantsalama