PROCESSUS ÉLECTORAL - Les observateurs électoraux à pied d’œuvre

Les membres du bureau du KMF/CNOE avec son président, Robert Namearison (au milieu).

Deux jours après le lancement officiel de la mission d’observation électorale de la SADC, les organisations nationales entrent en action. Le Safidy déploiera des milliers d’observateurs.

À l’approche des élections législatives prévues dans quelques jours, tous les acteurs du processus se préparent activement. Avec le lancement de la mission d’observation électorale (SEOM) de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avant-hier, les observateurs nationaux sont également mobilisés. L’observatoire Safidy (Sampana anarahamaso ny fifidianana, ivon’ny demokrasia ifarimbonana) déploiera des milliers d’observateurs à travers tout le territoire. Safidy lance officiellement sa mission d’observation électorale à Ambatonakanga, ce jour. Stella Razanamahefa, à la tête de l’observatoire, explique que la mission d’observation sera déployée dans la majorité des bureaux de vote des cent vingt districts. Elle souligne que la mission est déjà en cours depuis quelque temps, bien que le lancement officiel n’intervienne que ce jour.

De son côté, le Comité national d’observation électorale (KMF/CNOE) déploiera également des observateurs pour les élections législatives de mercredi prochain. Joint au téléphone hier, Roberto Namearison déclare que son organisation déploiera entre deux cents et cinq cents observateurs. Cependant, contrairement à Safidy, la mission d’observation du KMF/CNOE ne couvrira que les chefs-lieux de districts.

Recommandations

Comme prévu, les observateurs électoraux nationaux sont bien plus nombreux que leurs homologues internationaux, notamment suite au désistement de «l’andrimaso FFKM», qui ne déploiera pas de mission d’observation électorale. Jusqu’à présent, la SADC est la seule entité internationale à avoir lancé une mission d’observation pour les législatives du 29 mai. Les autres organisations internationales restent plus discrètes sur leur implication.

Comme après l’élection présidentielle de novembre dernier, les centres d’observation électorale rendront compte de leurs observations des législatives. On s’attend à ce que les observateurs nationaux signalent des irrégularités, étant donné le grand nombre de participants. L’opinion de ces observateurs est capitale pour assurer la transparence du scrutin. Leurs recommandations seront également précieuses dans la période post-électorale. La mission des observateurs nationaux revêt une importance particulière, car les membres de l’opposition se tourneront principalement vers eux pour surveiller le déroulement des élections. Le Firaisankina, l’une des plus grandes coalitions politiques en vue des élections législatives, a déjà exprimé sa méfiance à l’égard de la mission d’observation envoyée par la SADC.

La principale difficulté rencontrée dans la mise en œuvre des missions d’observation électorale au niveau national réside dans le financement. Le KMF/CNOE annonce que pour les prochaines élections législatives, le financement de la mission d’observation est assuré par les ressources internes de l’association. 

Ravo Andriantsalama

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