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| Des militaires du bataillon d’infanterie de Maintirano en patrouille. |
Un militaire lutte pour sa vie après avoir été passé à tabac par le fokonolona, à Maintirano. Il a accidentellement tiré sur un civil qui a voulu s’emparer de son arme.
Un bal populaire, organisé par l’un des candidats aux législatives pour terminer sa campagne, a dégénéré, vendredi, à Andranovao, dans le district de Maintirano. Un soldat de première classe a été victime d’une violente agression perpétrée par la foule présente à cette soirée dansante en plein air. Il a reçu plusieurs coups. Depuis, il est plongé dans le coma. Son état est jugé critique, selon des autorités locales informées de ce qui lui est arrivé.
La fête s’est déroulée dans la cour du bureau de la commune d’Andranovao. Le militaire et ses collègues rattachés au Bataillon d’infanterie de Maintirano y sont passés pour patrouiller. Il était vers 23 heures, quand un homme, âgé de 50 ans, s’est approché de lui et a cherché à prendre son fusil. Il était apparemment sous l’influence de l’alcool, d’après les renseignements de la gendarmerie présente sur place.
Devant ces circonstances, le militaire du rang a dû stopper le quinquagénaire. Malheureusement, le coup de feu qu’il pensait servir de sommation, a touché ce dernier au niveau de l’épaule gauche. Sa blessure n’a pas été trop grave.
Traumatisme
Cependant, en proie à une grande colère contre le soldat, les témoins oculaires se sont élancés à sa capture. Ils ont attaché ses pieds et ses mains. Il n’avait aucune chance de leur résister ou au moins s’échapper. Il a solidement été ligoté.
Sans crier gare, ses agresseurs l’ont roué de coups jusqu’à ce qu’il soit complètement paralysé et perde connaissance. Ils étaient à deux doigts de lui arracher la vie. Appelés à intervenir, les gendarmes ont rejoint les lieux en courant. Ils ont restauré le calme et ont emmené les deux blessés chez le médecin. Le lendemain, vers 10 heures du matin, les victimes ont été évacuées en voiture vers Tambohorano pour être ensuite acheminées vers le Centre hospitalier de référence régionale de Maintirano. Le soldat ne s’est toujours pas réveillé du coma. Il souffre d’un traumatisme crânien et a besoin d’un examen en imagerie. L’état de l’autre patient nécessitera également des soins particuliers, à part les pansements. La brigade de la gendarmerie de Tambohorano enquête sur l’affaire.
Gustave Mparany