Richard Ramanambitana, PDS d’Antananarivo. |
Le président de la délégation spéciale d’Antananarivo multiplie les sensibilisations pour changer le comportement des riverains. Il veut faire de la capitale un modèle en termes de propreté.
Vers un changement de comportement. Richard Ramanambitana, président de la délégation spéciale d’Antananarivo, poursuit les sensibilisations sur l’assainissement de la ville. Dans une courte vidéo publiée sur la page Facebook de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA), mardi, il lance des messages forts à la population. «Encourageons-nous mutuellement à l’hygiène et à l’assainissement de notre ville, de notre quartier, de notre école, de notre église. Soyons tous stricts sur la propreté de notre ville», déclare-t-il, avant d’enchaîner avec des messages incitant la population à agir. «Corrigeons ceux qui jettent des ordures dans la rue, ceux qui font leurs besoins n’importe où, car ces comportements ternissent l’image de notre ville. Soyons tous responsables.»
Depuis son voyage à Kigali, qui s’impose en capitale «modèle» en termes de propreté en Afrique, Richard Ramanambitana multiplie les sensibilisations sur l’assainissement de la ville. Il est descendu au niveau des établissements scolaires publics pour initier les élèves aux bons gestes de propreté. Puis, il a lancé un concours appelé «l’établissement scolaire le plus propre de la capitale» qui se tiendra pendant le dernier trimestre de cette année scolaire, avec un montant de dix millions d’ariary pour l’école qui remportera le premier prix.
Sens de la responsabilité
Le premier magistrat de la ville des Mille veut s’inspirer de l’expérience rwandaise en matière d’assainissement. Si Kigali est devenue la ville la plus propre d’Afrique, c’est grâce à ses habitants. Ils participent activement à la journée sans voiture, tous les mois. Ils prennent part à la journée de nettoyage et de recyclage mensuelle. Ils respectent l’interdiction de l’utilisation des sacs plastiques et des emballages non-biodégradables.
À Madagascar, le gouvernement a lancé le mouvement «Tagnamaro», qui consiste à participer, de manière active, à des travaux de reconstruction ou de construction, des travaux d’assainissement, en 2019, pour éveiller le sens de la responsabilité de chaque citoyen. Ce mouvement a, pratiquement, disparu, actuellement. La production, la commercialisation et l’utilisation des sachets et sacs en plastique de moins de 50 microns sont prohibées dans tout le territoire malgache, depuis 2015. Mais on continue à les produire, à les vendre, à les utiliser. Antananarivo dispose d’un Code municipal de l’hygiène mais il ne semble pas être en vigueur. La CUA devrait, peut-être, imposer une discipline de fer, en distribuant des amendes à ceux qui ne respectent pas les règles, comme au Rwanda, pour obtenir des résultats.
Miangaly Ralitera