LÉGISLATIVES - La campagne électorale démarre en fanfare

Il y avait foule dans les rues d’Antananarivo pour la première journée de la campagne électorale, mercredi.

C’est au son des tambours et des trompettes que la plupart des candidats aux législatives ont démarré leur campagne électorale. Pour ces deux premières journées, l’objectif était surtout de se faire voir et de se faire entendre.

La partie est bel et bien lancée. La campagne électorale bat son plein. Elle a débuté mercredi et durera vingt-et-un jours comme l’indique la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) dans un communiqué publié le 8 mai. La plupart des candidats ont choisi un départ en fanfare. Un démarrage tonitruant, sous les sons des tambours et des trompettes, pour les uns, et à coup de grosses sonorisations, pour les autres.

Pour la première journée de campagne, mercredi, des candidats et leurs partisans ont envahi les rues de la capitale. Comme s’ils s’étaient donné le mot, plusieurs ont opté pour le carnaval comme formule d’ouverture de leur propagande électorale. La liste conduite par Augustin Andriamananoro, candidat de la Coalition pour la majorité présidentielle ou “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (Irmar), dans le 1er arrondissement d’Antananarivo, a rassemblé ses partisans à Ampefiloha, pour un carnaval jusqu’à Soarano.

Même formule pour la liste conduite par Gabrielle Raharison, porte-étendard des Orange dans le 3e arrondissement de la capitale. Elle et ses partisans ont toutefois choisi de sillonner les ruelles et couloirs des quartiers populaires de sa circonscription. Également en lice dans le 3e arrondissement d’Antananarivo, Bodoharisoa Razafindrazaka, candidate indépendante, elle aussi, a opté pour une approche de proximité en faisant le tour des quartiers.

Autre candidat indépendant, mais cette fois-ci dans le 4e arrondissement de la capitale, le député sortant Paul Bert Rahasimanana, dit Rossy, avec sa bannière noire, a engagé une marche partant de Mahamasina jusqu’à Tsimbazaza, au rythme de la fanfare de son groupe éponyme. 

Élection de proximité

D’autres coalitions et candidats ont tout de même choisi le classique meeting comme coup d’envoi de leur campagne électorale.

Les candidats de la coalition “Firaisankina”, dans les six arrondissements d’Antananarivo, se sont ainsi donné rendez-vous sur la place du Magro, Behoririka, pour démarrer, ensemble, leur campagne. Un top départ donné par Marc Ravalomanana, président national du parti “Tiako i Madagasikara” (Tim). L’ensemble des têtes de liste de cette coalition d’opposition à Antananarivo est issu des rangs du Tim.

La liste conduite par Dieudonné Randrianomearisoa, dit Randy Donny, candidat indépendant dans le 1er arrondissement de la capitale, a, elle aussi, opté pour un meeting pour commencer officiellement sa campagne électorale. Le journaliste de carrière, avec son équipe, a donné rendez-vous à ses partisans sur une place à Manarintsoa Isotry, mercredi.

Outre des meetings ponctuels, l’ambiance pourrait toutefois s’atténuer. La députation est une élection de proximité. Aussi, les candidats et leur équipe de campagne pourraient-ils  miser sur une propagande de proximité. Les approches par quartier et interpersonnelles pourraient prendre rapidement le pas sur les shows électoraux. Les grandes manœuvres comme les carnavals ou les grands meetings pourraient n’être mises à contribution que dans la dernière ligne droite avant le vote du 29 mai.

Garry Fabrice Ranaivoson

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