Le chargé de mission de la Commission de l’océan Indien (COI) et le directeur général du ministère de la Pêche et de l’économie bleue, ont annoncé, jeudi, la fin de la mission de patrouille au gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, au bloc administratif à Ampisikina.
« La 62e mission régionale de surveillance des pêches a débuté en 2007, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) dans le pays. Des inspecteurs de pêche issus des pays membres de la COI, à savoir les Seychelles, les Comores et Madagascar, ont participé à cette opération au niveau de nos eaux continentales. C’est un événement de coopération entre les pays membres de la COI ainsi que le bailleur de fonds », explique Marc Maminiaina, chargé de mission de la Commission de l’océan Indien. Il précise que c’est « une mission de dissuasion et de prévention, et des résultats ont été obtenus dans notre zone ». La mission se poursuit, puisque la raison d’être de cette structure se résume aux activités de lutte contre la pêche illicite et illégale. « La patrouille régionale est l’une de ses missions. Le PRSP est un mécanisme d’opération régional. Des échanges d’informations et de renforcement de capacité au niveau des surveillances de pêches ont eu lieu ».
Le chargé de mission de la Commission de l’océan Indien indique que la coopération ne se limite pas aux seuls membres de la COI, elle s’étend aussi au niveau continental. « Des pays comme le Kenya, le Mozambique, la Tanzanie et la Somalie, dernièrement intégrée, ont rejoint cette activité de PRSP de cette organisation gouvernementale de l’océan Indien. Nous avons réussi à mobiliser des inspecteurs de ces pays membres. Le bateau de surveillance de pêche malgache à Toamasina, ‘Antsantsa’, a été mobilisé pour la 62e patrouille », termine-t-il.
La mobilisation du bateau a coûté très cher, soit dix mille euros par jour. L’Union européenne a participé au financement de cette opération de PRSP.
« Nous sommes reconnaissants de cette initiative. En tant qu’administrateur en chef de la région Boeny, j’ai le devoir de toujours penser à protéger ses richesses, qu’elles soient terrestres ou maritimes. L’objectif est de préserver les ressources nécessaires au développement de la région et l’héritage à léguer aux prochaines générations. Il en va de même pour la protection de l’environnement et de la forêt, réalisée chaque jour avec nos techniciens et partenaires. Que la patrouille continue », conclut le gouverneur.
Vero Andrianarisoa