SOCIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE - Un Israélien pour redresser la Jirama

Celui  qui conduira le redressement de la Jirama  arrivera en mai, selon le président de la République.

Une entité de gestion de crise sera mise en place pour redresser financièrement et techniquement la Jirama. Celui qui sera à sa tête, un Israélien, devrait arriver en mai.

Ron Weiss, de nationalité israélienne, tel est l’homme qui, sauf revirement, sera bientôt aux commandes du processus de redressement de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, la Jirama. Son arrivée à Madagascar est annoncée pour le mois de mai.

L’information a été divulguée par Andry Rajoelina, président de la République, hier, lors de la cérémonie de réception officielle des équipements pour l’installation des parcs solaires destinés à quarante-sept districts, au port de Toamasina. Il l’a brièvement réaffirmé dans son discours d’inauguration du nouveau bâtiment de la direction régionale du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, en face du «Bazary Kely».

Le chef de l’État n’a toutefois pas donné d’indications sur l’identité de la personne. Il a juste expliqué que le choix de celui qui dirigera le redressement de la Jirama découle d’une concertation avec la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods étant le partenaire de l’État dans le processus de remise à flot de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. Le Président a indiqué que le choix est motivé par les résultats obtenus par l’heureux élu dans le redressement de la compagnie nationale d’électricité du Rwanda.

Gestion de crise

«Au Rwanda, comme à Madagascar, nous avons également rencontré d’importants problèmes en matière de production et d’approvisionnement en électricité. Après réflexion et discussions, il a été décidé que la personne qui a dirigé le redressement de la compagnie d’électricité rwandaise serait choisie. Il arrivera à Madagascar et dirigera la Jirama à partir du mois de mai», a ainsi déclaré le locataire d’Iavoloha.

Une source proche du processus de recrutement de celui qui dirigera le redressement de la Jirama confirme, toutefois, qu’il s’agit bien d’une personne de nationalité israélienne. Elle confirme les indiscrétions selon lesquelles, il s’agit de Ron Weiss. Ce dernier a déjà rencontré des responsables du ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures, ainsi que ceux de la Jirama, lors de leur déplacement à Kigali, capitale rwandaise, en février 2023.

La question de la nomination de celui ou celle qui sera aux commandes des opérations de redressement a justement été discutée entre Andry Rajoelina et Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, le 18 février. Lors de cet entretien en marge du sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les deux personnalités se sont entendues pour la mise en place d’un «Comité de gouvernance et de gestion» de la Jirama.

Hier, à Toamasina, le président de la République a parlé d’une «entité de gestion de crise». Un terme qui donne un aperçu du défi qui attend Ron Weiss. Sur son compte LinkedIn, l’Israélien indique qu’il est “ingénieur titulaire d’un master avec une vaste expérience dans la gestion d’activités de grande envergure et de nombreuses personnes”. Il souligne également : “Depuis six ans, je suis le président directeur général (PDG) du Rwanda Energy Group, la compagnie d’électricité du Rwanda”. Ceci, après avoir fait ses armes au sein de la compagnie électrique israélienne.

Garry Fabrice Ranaivoson

4 Commentaires

  1. Extrapoler la situation Rwandaise avec Madagascar occulte carrément le contexte culturel , historique et politique . La banque mondiale ne fait que sécuriser ses aides financières sans tenir compte de la présence d'une mafia très proche de Rainilainga qui a tout à perdre avec un redressement de cette société . Cet expert sera vite rattrapé avec la réalité du pays et son management qui laisse à désirer . L'argent public va prendre encore un coup car ce recrutement a des prix . L'assainissement d'un environnement peu enclin à des réformes en profondeur sera le premier défi . L'immobilisme légendaire de l'état , des cadres et du syndicalisme est connu . On pose réellement la question de la pertinence de ce recrutement alors qu'on savait clairement que la renouveau de toutes ces installations vétustes depuis longtemps aurait suffi dans un premier temps . Mais on a un président Français de Madagascar qui ne se préoccupe que de petits calculs politiques déjà avec ces parcs solaires destinés à du clientélisme politique pour les législatives !

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  3. Le pauvre il est venu chercher fortune et va certainement repartir sans les panneaux solaires c'est certain. De la vanille de qualité supérieur de l'actualité malgache certainement.

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