RECHERCHE UNIVERSITAIRE - Découverte de charbon écologique

Les étudiants de l’ISTE de l’université de Fianarantsoa lors d’une exposition au mois de mars, au Parvis Analakely.

Attitude écoresponsable. Bio-pellet, c’est ainsi que se nomme le charbon écologique inventé et produit par l’Association des jeunes pour la promotion de l’énergie renouvelable et pour la conservation de la biodiversité. Après de longues années de recherches, les étudiants au sein de l’Institut de science, technique et environnement (ISTE) à l’université d’Andrainjato Fianarantsoa ont pu présenter leur produit lors de la célébration de la Journée météorologique mondiale en mars, au Parvis Analakely. 

Natacha Aimée Rafanoharana, étudiante en quatrième année à l’ISTE, déclare : « Nos objectifs se basent sur la production d’énergies renouvelables, la conservation de la biodiversité ainsi que la lutte contre les feux de brousse. » Le bio-pellet peut remplacer le charbon de bois et le bois comme source d’énergie. Il est fabriqué à partir de biomasse renouvelable de la savane du Sud de Madagascar. Comme bienfaits, ce charbon est écologique et durable, avec une haute densité énergétique. Par rapport au charbon de bois, le coût du bio-pellet sera beaucoup plus abordable, selon les exposants.

En lien avec cette production de charbon écologique, les étudiants ont également produit trois sortes de poêles, à savoir la poêle à bois économique, la poêle à charbon économique et la poêle pour bio-pellet. « Il est bénéfique d’utiliser ces poêles car elles sont équipées d’un apport d’air secondaire qui réduit le taux d’émission de CO2 », lancent les étudiants.

Dans le Sud de Madagascar, la savane est souvent brûlée. L’initiative des étudiants se base sur la conservation de la biodiversité et la lutte contre les feux de brousse. Ces chercheurs ont déjà un site de reboisement au cas où il y aurait un manque de matière première lors de la production de bio-pellet. « Mis à part la production de bio-pellet et des poêles, nous effectuons une éducation environnementale, tout en sensibilisant la population locale sur la conservation des savanes ainsi que sur la production des poêles », s’exprime Natacha Aimée Rafanoharana. 

Les étudiants sont en pleine phase d’expérimentation en ce moment. Ainsi, « nous ne pouvons pas encore déterminer combien d’herbes pourraient produire un kilo de bio-pellet», affirme Natacha Aimée Rafanoharana. 

Mialisoa Ida

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