BILAN CENT JOURS - L’ODOF tient le cap

Installation de l’usine de transformation de taro à Ankazobe, en septembre 2023.

Le bilan des cent jours d’activité du ministère de l’Industrialisation a été présenté hier. L’avancée du programme ODOF a été mise en évidence.

Des impacts positifs sur tous les plans. C’est ce qui ressort du rapport du ministère de l’Industrialisation et du Commerce dirigé par Edgard Razafindravahy hier sur la TVM. Poursuivant sur sa lancée de l’année dernière, les cent jours d’activité du MIC ont permis d’accélérer le programme “One District, One Factory”. À ce jour, le programme de mise en place de petites industries de transformation a touché cinquante-et-un districts où cinquante-et-une machines ont été installées. Vingt-et-une régions ont pu bénéficier de ces unités industrielles.

L’objectif de l’État avec le programme ODOF est de produire localement les produits de première nécessité et de réduire ainsi le volume des importations. Il s’agit principalement de transformer sur place les produits de chaque district. Soixante-quinze unités industrielles ont été importées, comprenant dix-huit lignes de production telles que l’huile végétale, le savon, le jus, le miel, les chips, la nouille, le cidre, la canne à sucre, le fromage, le fruit, la farine de manioc, la farine de grain sec, le concentré de tomate, le café torréfié. La plupart de ces unités industrielles sont déjà en production, à l’image des sucreries de Mahatalaky et d’Antanamifafy, de l’huilerie d’Ankadinondry Sakay, de la fromagerie de Moramanga, de la miellerie de Sambaina Manjakandriana…

L’installation de ces usines permet aux paysans de transformer leurs produits et d’éviter que les excédents de production ne pourrissent sur place. La production locale des produits de première nécessité allège également les finances de l’État grâce à la réduction des importations. 

“Ces derniers temps, la valeur de la monnaie nationale est remontée par rapport aux devises étrangères, principalement parce que les importations ont diminué”, observe le ministre Edgard Razafindravahy. Même l’importation de riz, dont le prix commence à baisser sur le marché, a été réduite de moitié entre 2022 et 2023. 

Suffisante

Mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire davantage les importations. Le Ministre met un point d’orgue à soutenir l’industrie locale, et limiter les importations de Madagascar au strict nécessaire.

Pour le riz, le besoin du marché est estimé à 3 800 000 tonnes alors que la production locale est de 3 400 000 tonnes. Pour le sucre, la consommation atteint 220 000 tonnes pour une production de 90 000 tonnes.

La production locale d’huile est suffisante pour couvrir les besoins de consommation, évalués à 56 000 000 de litres. Elle repose néanmoins sur l’importation de produits semi-finis. Les sept huileries de l’ODOF installées à Morondava, Miarinarivo, Ankadinondry Sakay, Anjozorobe, Ampanihy, et Midongy du Sud vont contribuer à augmenter cette production par la transformation de l’arachide.

La situation est similaire pour la farine, et les cinq unités ODOF implantées à Mahanoro, Ambovombe, Ihosy, Amboasary Sud et Ifanadiana qui ont ransformé le manioc en farine de manioc. 

Avec l’approbation du conseil des ministres pour la recherche de partenaires dans la maintenance de ces unités industrielles, le renforcement du statut des sociétés coopératives, et le renforcement des capacités des producteurs, le programme ODOF gagnera en efficacité.

En parallèle, la mise en place de l’agropole du Sud-Ouest, PTASO (Programme de Transformation Agro-industrielle du Sud-Ouest), et la réhabilitation de l’usine de sucrerie de Morondava figurent parmi les priorités du Ministre.

Les cent jours ont également concerné d’autres domaines à un niveau interministériel. L’une des préoccupations du MIC est l’amélioration du climat des affaires, l’accès au financement et la mise à disposition d’énergie pour les entreprises. Concernant ce dernier point, la mise en place de plusieurs parcs solaires pour chaque localité figure parmi les solutions au problème de production d’énergie à la base. 

Tout s’enchaîne ainsi pour le MIC dont l’objectif va au-delà des cent jours.

L'Express de madagascar 

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