Les signataires de la convention de partenariat, à Ambohijatovo Ambony. |
La Commune urbaine d’Antananarivo ne voit pas le bout du tunnel. Le taux de recouvrement des impôts fonciers est très faible.
Le problème de ramassage des ordures dans la capitale ne va pas se résoudre sous peu. Le manque de moyens, évoqué comme cause principale des difficultés de la collecte d’ordures ménagères, persiste. « Selon la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), seulement 13% des contribuables se sont acquittés de l’impôt foncier sur les propriétés bâties en 2023», a indiqué le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra, hier, dans le cadre de la signature de convention de partenariat entre le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) et l’Organisation non gouvernementale (ONG) Welthungerhilfe (WHH) sur la gestion des déchets solides, qui s’est tenue au siège du ministère à Ambohijatovo Ambony.
Avec ce très faible taux de recouvrement, il est difficile pour la Société municipale d’assainissement (SMA), en charge du ramassage des ordures dans la capitale, de vider les bacs quotidiennement, comme l’auraient souhaité les riverains. « C’est avec les Redevances sur les ordures ménagères (ROM) que la SMA fonctionne principalement », note une source ayant requis l’anonymat.
Faible contribution
Et pour ramasser les 1 200 m3 d’ordures quotidiennement, il faudrait faire au moins cent voyages par jour au total. Pour un seul voyage entre le site de décharge à Andralanitra et les bacs à ordures, un camion de 12 m3 consommerait près de 20 litres.
« Près de 10 millions d’ariary par jour sont ainsi nécessaires, rien que pour l’achat des carburants. Mais il y a d’autres dépenses, comme l’entretien des véhicules, les salaires du personnel », enchaîne cette source.
Le précédent magistrat de la ville d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina, avait déjà soulevé cette faible contribution des riverains dans le développement de la capitale. Dans une émission spéciale diffusée au mois de décembre 2022, il avait déclaré :
« Si vous refusez de payer les taxes, la ville ne sera jamais propre ». Fidiniavo Ravokatra invite les contribuables de la ville d’Antananarivo, qui sont près de deux cent mille, à verser les impôts.
« La gestion des ordures est la responsabilité de tous. Celle de la population, c’est le paiement des impôts. Nous devrons donc faire des efforts pour verser ces impôts auprès de notre arrondissement », lance-t-il.
Miangaly Ralitera