ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - Le choix des candidats anime les états-majors politiques

La députée Lanto Rakotomanga soutient que les incidents entre orange ne sont que passagers

À quelques mois des élections législatives, les états-majors politiques sont en ce moment en plein processus de primaires pour établir une liste de candidats pour chaque district. Les prétendants aux postes commencent de leur côté à s’afficher au plus près des populations.

Course contre la montre. C’est ce que vivent en ce moment les différents états-majors politiques avec les choix qu’ils doivent faire en un laps de temps réduit concernant ceux qui les représenteront lors des prochaines législatives du 29 mai prochain. Ils auront moins d’un mois pour s’organiser, car l’ouverture de la réception des candidatures débute le 28 mars prochain et ne dure que dix jours. Pro-régime et opposition sont tous à la recherche des candidats gagnants pour tous les districts du pays. Des noms circulent pour siéger à l’Assemblée nationale, mais jusqu’à présent, aucun état-major n’a encore sorti de liste de candidats mais est encore en pleine recherche.

Au niveau des pro-régime, personne ne peut jusqu’à présent prétendre être le candidat de la coalition orange, vu que les modalités de cette coalition restent à déterminer. Lanto Rakotomanga, député IRD du district Tana II, a expliqué hier à Ambohipo lors d’une interview qu’une réunion aura bientôt lieu entre les orange et que les candidats ne seront déterminés qu’après cela. Du côté de l’opposition, bien que certains leaders de partis annoncent que la solidarité est de mise, il est certain que la division en deux blocs avec le collectif des Malgaches d’un côté et la plateforme «Firaisankina» de l’autre est la conséquence d’une désolidarisation. 

Tâche laborieuse

Les deux blocs ont la même intention de briguer le plus de sièges à Tsimbazaza, mais cette division risque d’entraîner les partisans dans le doute, voire dans l’erreur au moment du vote.

La réelle différence entre ces deux plateformes réside dans le leadership, car le collectif des Malgaches prône une organisation collégiale, alors que Marc Ravalomanana et Siteny Randrianasoloniaiko sont à la tête de la plateforme «Firaisankina». Ce problème de leadership figure parmi les raisons de la scission entre les onze anciens candidats à l’élection présidentielle du 16 novembre. Roland Ratsiraka, président du parti MTS, explique que «certains d’entre nous ont voulu à tout prix devenir le chef, et c’est la raison de la formation des deux plateformes.»

De prime abord, il est évident que le choix des candidats pour chaque district reste une tâche assez laborieuse, surtout le fait d’avoir un prétendant de confiance et le plus proche de la population locale. Que ce soit pour les pro-régime ou pour l’opposition, trouver la bonne personne sera synonyme de casse-tête, surtout avec le système de caméléonisme récurrent des politiciens du pays. Le montant de la caution pèse aussi sur ce choix, car quoi qu’il en soit, les budgets électoraux seront aussi l’une des principales préoccupations des différentes coalitions. 

L’analyste politique Roger Ralison déclare que la hausse de la caution est la raison pour laquelle les prétendants députés veulent à tout prix devenir le candidat de la plateforme plutôt que de faire cavalier seul. «Des discussions sont en cours en ce moment, et il n’est pas exclu que des alliances contre nature voient le jour», explique-t-il.

En ce moment, plusieurs districts sont déjà le théâtre de guerres intestines afin de devenir candidat de telle ou telle plateforme. Les aspirants députés sont déjà, pour certains, auprès de la population afin de sonder le terrain et évaluer leurs côtes et chances pour les prochaines législatives. Ces derniers temps, des incidents sont survenus entre pro-régime. Le dernier en date s’est passé en fin de semaine dernière dans la province de Fianarantsoa avec deux assistants parlementaires sur scène à propos d’un discours de l’un jugé inapproprié par l’autre. Lanto Rakotomanga apporte un éclairage sur la situation en déclarant que ces petites querelles ne sont que passagères et qu’une résolution sera bientôt prise.

Ravo Andriantsalama

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