Des lésions commencent à apparaître sur les pieds de Fanantenana Ramanitranirina, présidente du fokontany d’Andavamamba Anjezika II. Elle souffre du syndrome du pied immergé, après que l’eau ait envahi sa maison le week-end dernier. «Nous avons les pieds trempés lorsque nous nous déplaçons à la maison. Elle est inondée depuis vendredi», raconte-t-elle.
L’eau est montée dans les bas quartiers de la ville d’Antananarivo après les fortes pluies de la semaine dernière. Cette présidente de fokontany estime à près d’un millier les ménages touchés dans sa zone d’administration. À Andavamamba Anjezika I, mille quatre cents ménages sont inondés, selon l’Autorité de protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa).
Sites d’hébergement
À Ouest-Mananjara, mille huit cents sinistrés seraient enregistrés. Des habitants d’Ampefiloha Ambodirano se trouvent également dans l’eau. Bon nombre d’entre eux refusent de quitter leurs maisons. «Ils préfèrent rester chez eux, de peur que quelqu’un vienne s’emparer de leurs biens», ajoute Fanantenana Ramanitranirina. Quelques centaines de personnes ont rejoint des sites d’hébergement à Ampefiloha Ambodirano et à Ouest-Mananjara. «Nous cherchons des moyens pour les convaincre de rejoindre des sites d’hébergement. Météo Madagascar a indiqué que les précipitations vont continuer. Pour éviter des dangers suite à une éventuelle montée des eaux pendant la nuit, il faut qu’ils quittent leurs maisons», indique une source.
L’Apipa s’active pour évacuer l’eau. Elle utilise deux motopompes, outre les six stations de pompage qui sont toutes opérationnelles, pour accélérer l’évacuation d’eau. «C’est grâce à ces matériels que le niveau de la rivière de Sisaony a diminué rapidement», indique une source auprès de l’Apipa.
Miangaly Ralitera