ÉLECTIONS INDONÉSIENNES - Des leçons à tirer pour la Ceni

Trois en un. C’est ce qui s’est produit hier en Indonésie et dans tous les pays accueillant la diaspora indonésienne lors des élections générales. Présidentielle, législatives et communales se sont toutes tenues dans la même journée pour les deux millions d’électeurs locaux additionnés à la diaspora qui avoisine le million d’électeurs. La diaspora indonésienne résidant à Madagascar a pu jouir de leur droit de vote hier dans les locaux de l’ambassade d’Indonésie. La Commission électorale nationale indépendante a été invitée par l’ambassade pour assister au vote et elle a été représentée par Soava Andriamarotafika, rapporteur général ainsi que le directeur de cabinet.

Malgré les efforts fournis depuis la création de la Ceni Madagascar, force est de constater qu’il y a un écart non négligeable dans la qualité d’organisation électorale avec l’Indonésie, surtout dans la preuve de transparence du scrutin. 

Le président du comité d’organisation des élections de l’ambassade indonésienne de la Grande île, Sukatno, explique que dans la plupart des bureaux de vote, que ce soit au pays ou à l’étranger possèdent un système pour envoyer en direct les résultats du dépouillement à l’organe central via une vidéo en «live streaming». 

Diaspora

Ce qui permet à tout le monde d’avoir directement les résultats dans chaque bureau de vote. Selon le président du comité d’organisation des élections, la diaspora a commencé à jouir de leur droit de vote depuis quelques années après l’indépendance du pays. 

À Madagascar, le régime a voulu procéder au vote de la diaspora lors de la dernière élection présidentielle  de novembre dernier mais en vain. Le rapporteur général de la Ceni avoue le temps d’avance des indonésiens sur l’organisation du processus électoral et souhaite une collaboration avec le comité électoral indonésien pour des échanges afin de développer les prochains processus électoraux.

Concernant les élections jumelées, l’Indonésie a l’habitude de faire des élections simultanées. Une fois de plus, la Grande île accuse un retard vu que pour les prochaines législatives et communales de cette année, la question du  jumelage des deux scrutins a été soulevée. Au final, la Ceni propose deux dates distinctes pour des raisons d’ordre technique et logistique. 

Ravo Andriantsalama

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