COMPAGNIE AÉRIENNE - Le PIC vole au secours de Madagascar Airlines

Ladislas Adrien Rakotondrazaka, coordonnateur national du Pic

Les contours du plan de redressement  de Madagascar Airlines commencent à se dessiner à travers le Pôle intégré de croissance, PIC, de la Banque mondiale.

Il fallait trouver une parade pour remettre Madagascar Airlines sur l’écran des radars internationaux. La solution trouvée a été de mettre à la disposition de cette compagnie aérienne un fonds conséquents de la part du gouvernement. Mais la Banque mondiale va y être associée comme un parrain de garantie. Elle est prête à la rembourser sous forme de financement de projet. Dans les premières négociations, 20 millions de dollars ont été annoncés par la partie malgache. Ce qui ne suffirait pas à effacer les ardoises financières astronomiques de Madagascar Airlines. Au moins, ce serait un bon signe qui se pointe à l’horizon.

Mais une aire de dégagement a été trouvée. Le coordonnateur national du Pôle intégré de croissance, PIC, Ladislas Adrien Rakotondrazaka, a eu une réunion avec les dirigeants de Madagascar Airlines. L’une des préoccupations de cette rencontre a été la nécessité de réintégrer Madagascar Airlines dans le giron de l’Association du transport aérien international ou IATA.  L’objectif étant de bénéficier du système de compensation financière  dans les transactions des  ventes de billets d’avion. 

Calculs mathématiques 

Pour mieux comprendre le mécanisme de ce qu’on entend par  clearing house, prenons un exemple.   Un passager effectue un trajet entre un point de départ D et un point final F via un point intermédiaire I, utilisant une compagnie C1 entre D et I, puis une compagnie C2 entre I et F. Toutefois, le passager achète la totalité de son billet à la compagnie C1, qui donc encaisse la totalité de la recette, alors que C2 va supporter les coûts du transport entre I et F. C2 présentera une facture à C1 et recevra, via la chambre de compensation de l’IATA, une part de la recette, alors que C1 recevra une commission afin de couvrir ses frais de vente.

Par la suite, des calculs mathématiques fastidieux départagent les gains des compagnies aériennes en ligne de compte. Pour Madagascar Airlines, la réalisation de  son business plan reste dans le viseur du Fonds monétaire international, FMI,  pour la conclusion du programme Facilité élargie de crédit, FEC. Et dans l’optique d’une éventuelle obtention par Madagascar du Fonds de durabilité et de résilience, FDR, la nouvelle variante des lignes de crédit du FMI.

Pour le moment, Madagascar Airlines, via sa filiale Tsaradia, essaie de couvrir les vols du réseau domestique. Avec trois ATR. Trop peu pour couvrir les correspondances des vols internationaux qui se multiplient à un coup d’aile.

Eric Ranjalahy

1 Commentaires

  1. Rainilainga avec tous ses mensonges n'a t-il pas fait un défi personnel le redressement de cette compagnie aérienne ? Deux ans après que dalle le gouffre financier se pérennise et la politique de tâtonnement ne fait qu'aggraver le déclin de cette compagnie . Toutes ces mesures ne relèvent d'aucune rationalité et d'efficience à court terme . On est toujours à la merci des partenaires techniques financiers . Ce plan de relance est bancal tant qu'un assainissement interne douloureux surtout du personnel n'est envisageable . On ne peut rien espérer de ce régime qui a toujours fait preuve d' incompétence et d' approximations . Et ce directeur général devrait retourner dans son domaine viticole avec ses manquements sur la réparation des préjudices subis par des voyageurs lésés financièrement par des initiatives intempestives d'annulation de vols . Tous ces montages sont des improvisations gouvernementales irréalistes sans réelle portée sur l'avenir de cette compagnie !

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