ANTSIRANANA - Longue détention des marins-pêcheurs présumés

Les pêcheurs sont placés «en garde à vue» au gymnase d’Antsiranana.

Après avoir été rapatriés au pays, les marins-pêcheurs interceptés aux Seychelles sont placés en garde vue. Ils sont soumis à une série d’interrogatoires.

Depuis l’arrivée des cent soixante-quatre pêcheurs malgaches, interceptés aux Seychelles et rapatriés à Madagascar le 10 février dernier, le gymnase est utilisé comme lieu de leur placement en garde à vue.  C’est là qu’ils sont hébergés et reçoivent leur nourriture quotidiennement. De même, les enquêteurs y ont également procédé à une série d’interrogatoires.

Ces marins-pêcheurs ne sont pas les seuls à avoir fait l’objet d’une enquête. Il y a également les expéditeurs, les recruteurs, les propriétaires des bateaux et les acheteurs des produits. Des Chinois sont impliqués dans cette affaire. Quatre d’entre eux ont été traduits au parquet lundi dernier lors du déferrement des quatre-vingts personnes, plus précisément, une partie des pêcheurs rapatriés.

L’enquête menée par une cellule d’enquêteurs auprès d’eux est terminée. Et quatorze des quatre-vingts sont placés en mandat de dépôt, dont dix pêcheurs malgaches et quatre Chinois, respectivement originaires d’Ambanja. Ces accusés sont essentiellement jugés pour « association de malfaiteurs ». Ce sont les recruteurs de ces pêcheurs illégaux. Les soixante-dix restants sont libérés mais sont sous contrôle judiciaire.

Selon les explications, parmi ceux qui sont placés en détention préventive, il y a des récidivistes qui ont participé trois fois à cette pêche illégale non déclarée, non autorisée (pêche INN). D’autres sont les commandants et propriétaires du navire qui n’ont pas respecté les formalités portuaires avant de partir. «Ils ont été jugés et inculpés selon des critères objectifs, et ils ont tous des responsabilités différentes», a indiqué le procureur du Tribunal de première instance d’Antsiranana.

En ce qui concerne la deuxième partie du déferrement, le procureur a promis de publier les résultats finaux mercredi dernier lors d’une déclaration à la presse locale, car le dernier dossier sera fini tard dans la nuit.

Prise en charge

Les autorités régionales ont eu du mal à gérer la détention de ces pêcheurs car elles doivent assurer leur nourriture quotidienne. D’après les explications, on sait qu’ils consomment deux sacs de riz par jour.

En réponse à cela, des associations caritatives leur ont offert de la nourriture, comme du riz, des haricots, ainsi qu’une somme d’argent. Outre le gouvernorat de Diana et les élus d’Antsiranana, des organisations de leur région d’origine leur ont également apporté de l’aide. Car la majorité de ces pêcheurs sont originaires du district d’Analalava, le gouverneur de la région Sofia, le député d’Analalava, ont également contribué.

Raheriniaina 

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