À une centaine de mètres de la Route nationale 2, se trouve le village de Nangoroa, appartenant au fokontany d’Ambatofotsy et de la commune rurale d’Ambohimalaza Miray. L’herbe et les arbres variés sont d’un vert chatoyant. Ils dessinent un paysage luxuriant, un véritable havre de paix dans un environnement parfait. Seuls les cris intermittents des oiseaux viennent briser le silence.
Les habitants jouissent du calme et de l’air pur. Depuis la semaine passée, ils ont eu la surprise de constater un abattage suspect qu’ils jugent anti-écologique.
Cinq arbres ont été coupés par des gens qui ne vivent pas dans le secteur. Les deux étaient immenses. Vingt autres eucalyptus et dix pins ont été marqués. Ils comptent certainement les faire tomber ultérieurement.
Les arbres appartiennent à des prêtres. Ils ont déjà parlé aux auteurs du bûcheronnage. « Ces derniers ont finalement renoncé après qu’ils se disputaient », raconte le maire d’Ambohimalaza Miray, Mbola Ramanantsoa.
Cet élu a porté plainte à la gendarmerie en se rendant compte que les bûcherons usurpent le nom de la commune pour se faire délivrer une autorisation de coupe. Tout comme le fokonolona, il met en doute l’authenticité du document.
« Certes, ces personnes m’ont informé de leur terrain et du chemin compris dans leur propriété, mais pas de ce genre d’exploitation forestière», souligne-t-il.
« Une autorisation de coupe accompagne obligatoirement une telle exploitation. Même couper son propre arbre a besoin d’une autorisation à récupérer auprès de la direction régionale de l’Environnement ou du Cantonnement », selon les explications reçues du service de la communication du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Les riverains de Nangoroa ont exprimé leur tristesse et leur mécontentement sur ce saccage de l’environnement. « Ces arbres étaient là depuis plus de quarante ans. Le fait de les abattre est tout à fait contraire aux efforts du gouvernement liés à la reforestation », assènent-ils. Ils ont signé une pétition pour arrêter ce massacre de la nature que leur maire a immédiatement soutenue et validée.
Hajatiana Léonard