L’opération a commencé le 8 janvier dernier. Mais elle a été annoncée hier par Tovonanahary Rabetsitonta, président du Conseil d’administration de la Nouvelle institution de microfinance ou NIM, à l‘immeuble Arboretum d’Ankorondrano. « Cette initiative représente une chance unique pour le public de devenir actionnaire de la NIM SA. Les souscriptions commencent avec un lot de dix actions valant de MGA 200 millions pour les personnes physiques et à partir de 35 millions MGA - MGA 4 milliards pour les entités morales, permettant ainsi à toutes les couches sociales de la population de participer à cette opportunité d’investissement » soutient Tovonananahary Rabetsitonta dans ses explications.
Le directeur général
de la NIM SA, Harizaka Rakoto,rassure pour dissiper les éventuelles réticences à adhérer à cette démarche que « en une année et demi de sa légalisation par la Commission de supervision bancaire et financière, CSBF, la NIM SA a pu ouvrir 21 agences dans 17 régions. Elle a pu servir 16 000 clients avec l’octroi de 5 milliards d’ariary de crédit, en collectant 9 milliards de dépôts. Cette ouverture de capital, visant à atteindre 10 milliards d’ariary, devant prendre fin le 30 juin va permettre à la NIM SA d’élargir l’éventail de ses offres financières ».
Cette entité financière compte aujourd’hui quatre membres au sein de son Conseil d’administration. Mais son statut l’autorise à en avoir douze. Par cette recapitalisation « démocratique », elle entend offrir six sièges pour les personnes morales et deux aux petits porteurs.
Par la faiblesse du taux de bancarisation du pays, 12% de la population a accès aux services financiers, les dirigeants de la NIM SA considèrent les autres acteurs plutôt comme des partenaires que des concurrents. « Le marché a une marge de progression comme quoi tout le monde pourra y trouver son compte » conclut Harizaka Rakoto.
Eric Ranjalahy