VOL DE BIEN IMMOBILIER - Le parquet prolonge la garde à vue des suspects 

Les habitants d’Isahafa ont manifesté la semaine passée. 

L’examen de deux présumés coupables d’un vol de terrain à Isahafa-Anosiavaratra par le Pôle anti-corruption a été reporté. L’enquête va être approfondie.

Quarante-huit heures supplémentaires. Il s’agit de la garde à vue prolongée de deux personnes, soupçonnées d’avoir trempé dans un récent détournement de terrain de 4 hectares à Isahafa-Anosiavaratra. Leur passage au parquet du Pôle anti-corruption (PAC) était prévu se dérouler, hier. Cela a dû être ajourné, car l’enquête aurait besoin d’être approfondie, selon des bribes d’explication qui ont transpiré.

Un des suspects, une femme, occupe un poste de directrice au ministère de l’Aménagement du territoire. Elle venait d’être nommée directrice de cabinet de cette institution. Mais auparavant, elle travaillait comme directrice au ministère de l’Eau. Le degré de sa supposée implication dans ce scandale, intéresse les enquêteurs. En fait, son rôle consisterait à intervenir en faveur de ses complices. « Elle allègue la mère du président de la République et une certaine Victorine comme étant ses patronnes. L’enquête a pu prouver qu’elle ment. C’est elle la tête pensante de ses propres actes », assène une voix judiciaire.

Dénoncer

« Sa sœur et elle arrivent à établir de faux documents pour voler le terrain à Isahafa qui comprend un domaine public et privé. Des maisons et des tombeaux familiaux, un terrain de foot et une École primaire publique (EPP) se trouvent sur ce terrain aménagé depuis plusieurs années par une série de générations », explique-t-elle. Le premier litige avait été classé sans suite par le tribunal.

La voleuse présumée a réussi à titrer le terrain au nom de sa mère. À présent, elle cherche à le vendre à des Chinois. Avant Noël, ces derniers sont venus le visiter. Assistés par des Forces de l’ordre, ils ont procédé à une délimitation.  

L’autre suspect est identifié comme adjoint du coordinateur d’un parti politique dans le district d’Anjozorobe et non moins secrétaire général d’une organisation des Nations unies.

Il s’est confié à une consœur en soulignant qu’il n’a rien à voir avec ce détournement de terrain. « J’étais victime de sa tromperie et de son mensonge. Certes, j’ai été interrogé à Fiadanana, mais on m’a laissé rentrer dès que mon procès-verbal a été établi », reconnait-il.

La femme lui aurait demandé de parler au chef de la circonscription scolaire (Cisco) qui affirme que le terrain appartient à l’école. 

Hajatiana Léonard

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne