Le système « mora » ou des prix de vente abordables devient la marque de fabrique de l’actuel régime. Après le riz, les appartements, et les branchements de l’électricité, voilà des Smartphones « mora » qui seront déversés sur le marché. L’annonce a été faite vendredi par Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, de la transformation digitale, des postes et des télécommunications, lors d’une conférence de presse tenue à Antaninarenina. Son département va s’y atteler au profit de 900 000 personnes, sous forme de subvention. Ce, en collaboration avec le ministère de l’ Économie et des finances.
Le projet Decim financé à hauteur de 400 millions de dollars par la Banque mondiale, approuvé au mois d’avril 2023, contribuera à doubler l'accès à l'énergie de 33,7% à 67% à Madagascar et à ajouter 3,4 millions d'utilisateurs d'Internet supplémentaires pour promouvoir l'inclusion socio-économique.
« Le coût d’un Smartphone à Madagascar demeure un écueil pour l’inclusion numérique de sa population », soutient le ministre Tahina Razafindramalo. Pour un Smartphone de base, comprenant des fonctionnalités au-delà des appels téléphoniques et de l’envoi de messages texte, le prix d’achat est évalué à 32 dollars, l’équivalent de 145 000 ariary avec le taux de change actuel. Ce qui est très cher par rapport au pouvoir d’achat des Malgaches puisque ce prix représente 87% du Revenu national brut ,RNB, par habitant de la Grande île, si l’on se réfère aux indications du Plan stratégique du numérique 2023-2028.
L’exposé des motifs du Decim précise ses ambitions. « Cet objectif sera atteint grâce à des investissements ciblés explorant les synergies entre les deux secteurs, rendus possibles par des réformes cruciales. Au moins 10 millions de personnes, dont 2 000 000 de ménages et plus de 150 villages de communautés mal desservies, auront accès à l'électricité. Le projet permettra également à 3 400 000 nouveaux utilisateurs d'Internet et connectera quelque 2 000 centres de santé et écoles aux énergies renouvelables et aux services numériques ».
Cette synchronisation va permettre ainsi un progrès social et économique important.
Eric Ranjalahy