Marcel Rakotomalala, président de Malagasy Rugby. |
Présent au stade Makis Andohatapenaka samedi, Marcel Rakotomalala, président de Malagasy Rugby, a fait un tour d’horizon du rugby malgache et des échéances internationales à venir.
Madagascar va de nouveau héberger le championnat d’Afrique de rugby à XV de première division féminine. Où en est-on de sa préparation ?
Rugby Afrique a confiance en la mode de gestion de l’équipe de Malagasy Rugby et il est satisfait de ce que nous avons organisé, l’an passé. La présence des spectateurs venus nombreux y est pour quelque chose. C’est toujours un honneur pour le pays d’héberger cette joute continentale, qui se déroulera cette année, du 3 au 12 mai. Madagascar va de nouveau défier l’Afrique du Sud, le Kenya et le Cameroun sur son sol. La préparation démarrera début février et nous nous fixons comme objectif d’atteindre l’une des deux places qualificatives pour la Coupe du monde de 2025.
En 2023, nous avons été vaincus d’entrée par le Kenya et nous avons peiné pour surclasser le Cameroun, sans parler de l’Afrique du Sud, super favori. Quelles sont nos chances cette année ?
Évoluer à domicile est toujours un avantage. C’est pourquoi nous avons tout fait pour obtenir, encore une fois, d’héberger ce championnat africain. En 2023, il y avait une erreur de composition devant le Kenya. De plus, deux piliers de notre équipe nationale étaient absents. Cette année, nous avons opté d’aligner de grandes joueuses dans nos packs d’avant et elles sont déterminées à réaliser de bons résultats. Bref, nous avons vraiment la chance de gagner.
Deux places sont à pourvoir à la Coupe du monde de 2025. Pouvez-vous apporter plus de précision ?
Ce championnat d’Afrique est qualificatif pour la Coupe du monde du groupe A, l’élite mondiale de première division. L’équipe qui est championne d’Afrique, est qualifiée d’office. L’autre équipe finaliste est qualifiée pour la Coupe du monde du groupe B, une sorte de deuxième division. L’objectif pour nous est de gagner l’une de ces deux places.
Chaque année, Madagascar honore des sorties internationales. Que prévoyez-vous cette année ?
Malagasy Rugby envisage d’honorer sept sorties internationales, en commençant par le tournoi Aroi. Il y aura ensuite le Trophée Barthes des garçons U20, la CAN de rugby à VII hommes et dames, et la CAN des seniors masculins de rugby à XV. Malagasy Rugby n’a jamais failli à sa mission d’envoyer l’équipe nationale à l’extérieur, depuis que nous sommes à la tête de la Fédération. Mais ces sorties nécessitent au moins un milliard d’ariary et la vente de tickets d’entrée au stade Makis Andohatapenaka est largement insuffisante pour les honorer. Je profite ici pour interpeler les détracteurs : combien ont-ils apporté pour aider les Makis hommes et dames ? À nous de méditer là-dessus. En tout cas, je lance un appel au ministère de la Jeunesse et des sports et surtout à l’État pour nous soutenir.
La ligue d’Analamanga de rugby n’est pas encore constituée ? Quelles en sont les raisons ?
Une lutte de leadership au sein de cette ligue en est la raison principale et la DRJS d’Analamanga a mis des bâtons dans les roues pour que l’élection n’aboutisse pas. J’ignore, d’ailleurs, pourquoi. Cette année, nous ferons tout pour que l’élection ait lieu.
Et les compétitions locales ?
Malagasy rugby figure parmi les fédérations les plus structurées dans la Grande ile. L’objectif est de développer le rugby malgache dès la base, à l’instar du rugby scolaire. Une nouvelle formule du championnat national avec le Top 12 sera organisée à côté des autres championnats nationaux.
Donné Raherinjatovo