Le cinéaste Raymond Rajaonarivelo, chasseur de culture et narrateur d’Histoires, a captivé le public lors du Café-histoire « Quand l’histoire rencontre le cinéma » au Musée de la photo Anjohy, avant -hier. À travers ses quatre films, dont « Tabataba 1947 » en 1988, « Quand les étoiles rencontrent la mer » en 1996, « Le jardin des corps» et « Mahaleo » en 2005, il partage ses vécus et son engagement à raconter des histoires authentiques, notamment l’événement de 1972 à l’origine du groupe Mahaleo. « Juste après l’événement en 1972, année de mes études en cinéma à l’université de Paris, depuis 1973 à nos jours donc, j’ai réalisé trois longs métrages et quatre courts métrages. Tous ces films m’ont touché, comme le film Mahaleo qui relate le soulèvement populaire de 1972, auquel j’ai participé. Je veux raconter l’histoire pour les générations futures qui doivent connaître leur passé. C’est pour cela que je fais du cinéma, activité à laquelle je me consacre entièrement », souligne Raymond Rajaonarivelo.
Considéré comme l’un des géants du cinéma à Madagascar, il a représenté la Grande île dans divers festivals internationaux, dont Cannes. Sa réalisation se distingue par son témoignage direct de l’Histoire qu’il raconte. Malgré les défis, notamment financiers, il insiste sur l’importance de la formation pour renforcer les cinéastes malgaches.
« Les jeunes cinéastes» comme Hary Joël, Luck Razanajaona, Zo tahiana, Lova Nantenaina sont conscients qu’il faut faire un film de qualité pour s’envoler à l’international. Donc, pour briller hors du pays, les normes exigent de nous une réalisation de qualité », souligne-t-il.
Nicole Rafalimananjara