POLITIQUE CARCÉRALE - La grâce présidentielle libère de la place à Antanimora

Des prisionniers à Antanimora bénéficieront la grâce présidentielle

«La grâce présidentielle accordée par le président de la République va permettre à la prison d’Antanimora de s’aérer et d’avoir un peu plus de place pour les détenus». Ce sont les mots de Harinirina Thierry Rajaonah, chef de l’établissement pénitentiaire, avant-hier. Effectivement, avec la grâce, plusieurs détenus seront libres et d’autres verront leurs peines diminuer mais on est en ce moment dans les préparatifs pour la mise en effectivité de la procédure, déclare le chef d’établissement. 

Actuellement, environ quatre mille cinq cent prisonniers sont détenus à Antanimora dont environ 60% ont déjà été jugés. Selon toujours le chef d’établissement, la fréquence des entrées et sorties de la maison centrale d’Antananarivo est disproportionnée avec les entrées qui sont bien plus fréquentes et nombreuses que les sorties. Néanmoins, le nombre de détenus a connu une baisse vu qu’au mois de juin de l’année dernière, ils étaient environ cinq mille prisonniers contre environ quatre mille cinq cents en ce moment. 

La grâce

Le chef d’établissement annonce aussi l’accélération des préparatifs afin que les détenus concernés par la grâce présidentielle puissent en jouir le plus tôt possible.

Lors de son discours à la nation en fin d’année, le président Andry Rajoelina décide de gracier 9 757 détenus dont 2 766 seront immédiatement libérables après que la décision soit décrétée. Le nombre pour les détenus de la maison centrale d’Antananarivo n’est pas encore connu mais les 

responsables travaillent d’arrache-pied pour les droits des prisonniers et aussi afin de libérer de l’espace dans l’enceinte de la prison, estime Thierry Rajaonah. 

À noter que l’attribution de la remise des peines est soumise à plusieurs conditions fixées par une législation et la grâce présidentielle ne peut être invoquée que par l’initiative du président de la République. Ceux qui ont écopé d’une peine criminelle ne sont pas concernés par cette remise de peine alors que les cas du genre arrivent de plus en plus fréquemment dans l’ensemble du territoire de la Grande île. Le viol est l’un des principaux crimes pour lequel les auteurs ne peuvent espérer une grâce présidentielle. Le président Rajoelina lors du discours du 31 décembre a tenu à préciser que le violeur sera puni d’une manière exemplaire en préconisant la castration chimique afin de stopper les pulsions criminelles des violeurs.

Ravo Andriantsalama

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