PERSPECTIVE D’AVENIR - Les jeunes encouragés à l’agriculture et l’élevage

L'agriculture peut être génératrice de revenus au-delà de son aspect substantiel

La connaissance du dur labeur et du suspense relatif à l’investissement dans l’agriculture et/ou l’élevage s’effrite-t-elle de plus en plus chez les jeunes ? Un  constat qui pourrait à première vue diviser au vu des réalités sur terrain.

En effet, la filière de l’agronomie envoûte chaque année des centaines, voire des milliers de jeunes bacheliers tandis que du côté du milieu rural une grande partie des jeunes s’engagent dès leur plus jeune âge dans l’agriculture et l’élevage, bien que ce soit principalement pour les besoins des ménages. 

Pourtant la situation actuelle est loin d’être aussi idyllique. Ce sont les autres activités d’entrepreneuriat qui gagnent du terrain chez une grande partie de jeunes, laissant pour compte l’agriculture et l’élevage. Divers projets sont engagés pour encourager la participation aux activités agricoles comme « Haintsaha », un projet de l’Observatoire de la jeunesse. À en croire Hajatiana Razafinimanana, coordonateur de projet au sein de cette initiative « Le problème actuel est le fait que ce sont d’autres activités entrepreneuriales qui séduisent les jeunes, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Avec le foisonnement des nouvelles technologies, les jeunes sont d’ailleurs de moins en moins enclins à investir dans les domaines de la production agricole et de l’élevage », explique-t-il, avant d’ajouter que « Nous encourageons d’abord les jeunes à travailler au sein d’une entreprise, qu’elle soit familiale ou d’autre nature, avant de se lancer dans les grands bains de l’entrepreneuriat et de l’investissement. Cela permettra d’agrandir leur panel d’atouts mais pourrait également fournir des emplois décents aux jeunes issus du milieu rural pour qu’ils puissent travailler ici, en ville. Et plus tard, ils pourraient également exploiter ces potentiels dans le domaine de l’entrepreneuriat ».  

Une autre vision veut que l’agriculture, qui vaut quand même son pesant d’or dans l’économie du pays (29% du PIB et 70% des emplois totaux selon les derniers chiffres en date), soit vue comme un business juteux par les jeunes. 

Implication 

Cela élève ainsi ce secteur d’activité, avec celui de l’élevage (contribuant à 60% des revenus des ménages), au dessus de leur considération comme étant un moyen de production « traditionnel » et « anodin », planté dans le décor général de l’économie locale. Néanmoins, cela passe par différents chemins, dont en premier lieu, la formation : Comment tenir les comptes, comment gérer son business en cas de difficultés liées au climat et à l’inflation. 

Bref, tout autant de moyens d’y arriver, contribuant ainsi à moderniser la gestion des parcelles ou du cheptel. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, l’implication des jeunes dans le domaine de l’agriculture est un moyen considérable et accessible pour générer du profit, surtout si elle est prise au sérieux. D’ailleurs, cela pourrait également générer du travail et résoudre ne serait-ce qu’une infime partie du problème de l’employabilité.  

Itamara Randriamamonjy

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