INCLUSION FINANCIÈRE - La Paositra Malagasy se lance dans les services de microfinance

Richard Ranarison, directeur général de la Paositra Malagasy

La PAOMA annonce vouloir emboîter le pas vers l’inclusion financière en milieu rural en développant des offres de crédit offertes par son Institution de Microfinance IMF crédit. Le tout à des taux les moins élevés possible. 

Développer les services de microfinance et l’inclusion financière jusqu’en milieu rural. Une idée sur laquelle s’est penchée plusieurs institutions, notamment la Paositra Malagasy (PAOMA) qui compte étendre les services financiers dans toutes ses ramifications à travers toute l’ile à partir de cette année. Actuellement, les offres de crédits en milieu rural sont rares voire quasi-inexistantes, faisant en sorte de pénaliser les paysans, mais aussi la population en général. Raison pour laquelle l’offre IMF-Crédit sera lancée d’ici quelques mois afin de palier ce manque, de quelque manière que ce soit. 

À en croire Richard Ranarison, directeur général de la poste, cette initiative est partie d’un constat. « Nous savons bien que nombre de Malgaches vivant en milieu rural veulent aussi bénéficier des  offres de crédit mais ne peuvent pas y accéder en raison de la raréfaction des services de microfinance. La Paositra Malagasy possède cependant plus de deux cent cinquante représentations à travers toute l’ile, imaginez seulement si toutes ces agences s’activaient aussi dans les offres de crédit en milieu rural. Non seulement pour les paysans mais pour toutes sortes de catégories sociales », confie-t-il, hier, lors d’un petit déjeuner de presse à l’hôtel Colbert. Avec ses ramifications, la Paositra Malagasy est un des acteurs majeurs du secteur financier dans la Grande ile. En investissant dans ces Institutions de Microfinance, elle se veut un précurseur dans le domaine de l’inclusion financière. 

En plein essor

Dans le courant de cette année, un peu plus de cent cinquante agences seront équipées de cette offre. Peut-être une aubaine pour les populations vivant en milieu rural. Cependant, un fait à ne pas négliger, la Grande ile recense un peu moins d’une trentaine d’institutions de microfinance si l’on se réfère aux chiffres de l’année dernière. Il s’agit à la fois d’un secteur en plein essor mais qui reste aussi vulnérable, notamment en raison de plusieurs facteurs, qui poussent la clientèle à se rétracter, on évoque ici des taux d’intérêts parfois critiqués. Sur ce point, le DG de la PAOMA tient à rassurer. « Comme nous le savons tous, les taux d’intérêts sont extrêmement chers pour ces offres de crédit fournis par d’autres IMF. La PAOMA sait dans quoi elle s’embarque. Notre objectif est de faire baisser autant que possible ces taux d’intérêts pour le bénéfice de tous et pour pousser tout un chacun à utiliser de l’argent, vivifiant ainsi l’économie du pays ». Aucun indice n’a encore filtré sur les détails de ces offres ni sur ces fameux taux d’intérêts au ras du plancher. Ceux-ci font l’objet des critiques récurrentes depuis des années en raison de leur pourcentage souvent jugés inaccessible pour le paysan moyen et pas que…

Itamara Randriamamonjy

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