INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION - La note de Madagascar stagne

Ketakandriana Rafitoson (a.g), avec des membres du conseil d'administration de TI- IM

L’Indice de perception de la corruption pour le compte de l’année 2022 a été publié, hier. Une notation de référence mondiale dans laquelle la Grande île a perdu un point, par rapport à sa note pour le compte de 2021.

Du surplace. Madagascar cale dans le domaine de la lutte contre la corruption. En tout cas, c’est ce qu’indiquent ses notes à l’Indice de perception de la corruption (IPC). 

En matière de lutte contre la corruption, la publication des notes à l’IPC, par Transparency International, est un rendez-vous incontournable chaque fin du mois de janvier. Transparency International - Initiative Madagascar (TI - IM) n’y déroge pas. Aussi, la note de Madagascar à l’IPC 2023 a été publiée hier, durant une conférence au Carlton, Anosy. Il s’agit des résultats des notations pour le compte de l’année 2022. 

Avec une note de 25/100, la Grande île perd un point et se place à la 145e place, sur les cent quatre-vingts pays notés. Comme le souligne Dominique Rakotomalala, président du conseil d’administration de TI - IM, cependant, “ce n’est pas le classement, mais la note obtenue qui importe”. Sur ce volet, le constat est sans appel. Madagascar stagne. Depuis l’IPC 2019, ses notes oscillent entre 24/100 et 26/100. 

Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de TI - IM, explique en effet que, “les variations de un ou deux points des notes ne marquent pas de grands changements. Les plus significatives sont, lorsque les variations sont de trois points ou plus”. Transparency International - Initiative Madagascar donne des causes probables de cette stagnation des notes de Madagascar. 

Constat général 

“Le manque de moyens alloués à la lutte contre la corruption, l’impunité, et l’instrumentalisation politique de la Justice, le manque de réalisation des engagements internationaux en termes de lutte contre la corruption, et la capture de l’État par des intérêts privés”, sont indiqués comme les causes possibles de cette stagnation. Des raisons probables qui ont déjà été avancées lors des années précédentes. 

De ces causes éventuelles du surplace que connait la lutte contre la corruption à Madagascar, découlent, du reste, les recommandations de TI - IM pour redémarrer le moteur. La directrice exécutive de Transparency International - Initiative Madagascar reconnaît, elle-même, que durant les six ans qu’elle a présenté l’IPC, les recommandations “sont les mêmes”. La raison est que les constats des motifs de la perception de la corruption dans la Grande île sont les mêmes. Et les causes probables sont les mêmes. 

“Hausse du budget de la lutte contre la corruption. Effort de transparence dans l’attribution des marchés publics. Lutte contre l’impunité, ce qui implique une réforme des statuts à immunité. La mise en vigueur de la loi sur l’accès à l’information à caractère public. La loi sur la protection des lanceurs d’alerte. La liberté d’expression. La digitalisation de l’administration publique. Le respect et la mise en œuvre des engagements internationaux”, sont les recommandations faites par TI - IM. 

Cette année, “la lutte contre la corruption électorale” est reprise dans la liste des recommandations. Il s’agit d’un concept déjà mis en avant lors de la présentation de l’IPC 2022. L’IPC est le rendu d’évaluations de la perception de la corruption au sein de l’administration publique. Elles sont faites par des experts issus de treize entités sources. 

Garry Fabrice Ranaivoson

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