IMPORTATIONS ET VENTES - Le marché de l’automobile ralentit

LEs ventes de voitures neuves ont régressé en 2023

Après les années de résilience et de boom du secteur automobile à Madagascar, le marché de l’automobile et surtout celui de l’importation de voitures neuves est au ralenti. 

C’est une de  ces fois où les ventes de véhicules neufs reculent à vue d’œil, au détriment de la réorganisation du marché des véhicules d’occasion qui pullulent presque à chaque coin de rue. By-pass, Antanimbarinandriana, Analamahitsy, Ankazomanga, les petits points de vente de voitures d’occasion foisonnent, à ne pas oublier également les revendeurs de ce type de voiture sur les réseaux sociaux qui sont devenus un véritable phénomène à l’heure actuelle. Cela témoigne d’un recul à vue d’œil des ventes de véhicules neufs. Côté frontières également, les derniers chiffres fournis par la direction générale des Douanes font état de ce fléchissement des importations. 3 886 véhicules neufs mis à la consommation pour les dix premiers mois de 2023 soit une valeur CAF qui s’élève à 401,4 milliards d’ariary en termes d’importations si l’on se fie au tableau de bord dressé par cette institution pour cet exercice 2023. Des chiffres relativement inférieurs à ceux enregistrés en 2022. Année durant laquelle les importations de véhicules neufs qui ont ensuite été mis à la consommation ont atteint une valeur CAF qui s’élevait jusqu’à 453 milliards d’ariary avec plus de cinq mille véhicules qui ont été mis en vente par la douane. 

Bonne impression

Qu’est-il alors arrivé au marché automobile de la Grande île ? Un des secteurs qui avaient survécu, tant bien que mal à la crise sanitaire ayant touché de plein fouet il y a de cela quatre ans une multitude de secteurs d’activités. Globalement, l’ensemble de l’importation et de l’immatriculation de véhicules a connu une baisse au cours de ces derniers mois, comme le montrent les statistiques susmentionnées. Néanmoins, une autre frange de ce marché se réorganise avec les véhicules d’occasion qui commencent à refaire une bonne impression chez les consommateurs mais également les « concessionnaires » en herbe ici et là qui y trouvent leur compte. 

D’ailleurs, parmi les véhicules mis à la consommation, il  n’y a pas que les voitures neuves. Quoi qu’il en soit, une opinion assez populaire d’ailleurs chez les importateurs (particuliers ou revendeurs) veut que les taxes exonérées lors de l’importation des véhicules y soient pour quelque chose. « Auparavant, pour importer un véhicule, nous n’avions eu affaire qu’à trois taxes et autres dispositions fiscales. Maintenant, ce n’est plus le cas. Quelques taxes en plus ont été ajoutées ce qui est devenu un casse-tête mais aussi une autre charge pour nos portefeuilles », confie un importateur régulier de véhicules via la douane. D’autres spécialistes soutiennent pour leur part que «Les véhicules reviennent cher à l’importation. Cette tendance est fonction du taux de change. En effet,  les opérations de dédouanement se font généralement en euro puis sont convertis en ariary, raison pour laquelle selon les cours, les prix des taxes peuvent s’avérer lourds pour certains importateurs », explique un spécialiste. 

Itamara Randriamamonjy

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