DÉGÂTS CYCLONIQUES - Alvaro fait cinq décès et seize mille sinistrés

L'acheminement de vivres et de moyens opérationnels sont en cours pour Morombe, la zone d'impact d'Alvaro

Alvaro a causé des dégâts non négligeables dans les régions qu’il a traversées. Des habitants de ces régions ne sont pas encore tirés d’affaires.

Alvaro a causé la mort de cinq personnes, selon le bilan provisoire du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier soir. Les victimes, l’une à Beroroha, les trois à Manakara Atsimo et la cinquième à Vohipeno, ont perdu la vie par noyade. Le nombre de sinistrés a également augmenté. Les dernières statistiques du BNGRC parlent de seize mille sinistrés, dont sept mille neuf cent dans la région Fitovinany, sept mille huit cent dans la région Menabe, quatre cent vingt dans la région Atsimo-Andrefana et onze dans la région Ihorombe. Huit mille quatre cents personnes ont été déplacées. Deux mille six cents cases sont inondées à Vohipeno, et mille deux cents à Manja. Quatre cents cases sont endommagées et quatre vingt-deux cases sont détruites à Manja. Ces deux districts ont été les plus touchés.

Bien que ce cyclone soit déjà bien loin de Madagascar, les pluies diluviennes qu’il a apportées continuent de provoquer des dégâts dans certaines localités. À Manja et à Vohipeno, le niveau de l’eau continuerait d’augmenter malgré qu’il ait cessé de pleuvoir. « Des villages, comme Ampasy, sont inondés face à la crue de la rivière de Mangoky », lance une autorité à Manja. Même chose à Vohipeno. 

« Des pluies intenses ont frappé notre région. Elles se sont déjà arrêtées, mais avec les sept rivières dans la région, les inondations sont inévitables. L’eau continue même d’augmenter. Des sinistrés continuent à rejoindre, ainsi, des sites d’hébergement à Vohipeno », indique une source à Fitovinany.

Une semaine

Les sinistrés seraient livrés à eux-mêmes. À Manja, les sites d’hébergement ne seraient pas opérationnels. « Pas de nourritures, pas d’équipements. Ceux qui doivent quitter leur lieu d’habitation sont accueillis par leurs familles. Les réponses d’urgence se révèlent,  pour le moment, impossibles, à cause de la difficulté d’accès à ce district. Seule la voie aérienne est possible. La voie terrestre, il faudra attendre au moins une semaine pour qu’elle soit accessible. Si nous avons eu des stocks de précaution, la situation aura été différente », enchaine la source. Des autorités à Manja et à Vohipeno exposent l’urgence de l’approvisionnement en nourriture et en produits de première nécessité pour les sinistrés.

Miangaly Ralitera

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