L’affluence dans les gares routières peut favoriser la propagation de la conjonctivite. |
L’épidémie de conjonctivite continue sa propagation. Elle a été détectée en dehors de Mahajanga. Les mesures sanitaires au niveau des gares routières sont renforcées.
Grande mobilisation. Des mesures en vue de couper la chaine de transmission de la conjonctivite qui sévit à Mahajanga, sont mises en place au niveau des gares routières, depuis hier. Des dispositifs de lavage des mains et des savons ont été installés dans les gares routières de la Cité des fleurs.
L’Agence de transport terrestre (ATT) note que toutes les gares routières, nationales et régionales, en seront équipées. Les équipes de la direction régionale de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène ont, en outre, sensibilisé les passagers et les responsables au niveau de ces stationnements, à se laver les mains, fréquemment, pour se protéger contre cette maladie.
Dans la gare routière Makis à Andohatape- naka, des professionnels de santé effectuent des sensibilisations contre la maladie, notamment, aux passagers en provenance de Mahajanga. Des messages sur la prévention, sur le traitement de la maladie, y passent en boucle. Des équipes techniques peuvent, par ailleurs, être consultées. À Mahajanga, le ministère de la Santé publique a envoyé des médicaments et des équipements pour une prise en charge gratuite de cette maladie, au niveau des centres de santé.
Interdiction
Le ministère de l’Eau, de l’hygiène et de l’assainissement, le ministère des Transports et de la météorologie, le ministère de la Santé publique se mobilisent pour enrayer cette épidémie. Elle est déjà en train de circuler dans des villes en dehors de Mahajanga, le foyer de l’épidémie, depuis la fin de l’année. Des personnes infectées auraient été détectées à Maevatanàna, à Mampikony. « Les centres de santé de base (CSB) qui observent des cas doivent notifier les instances supérieures. Pour le moment, nous n’avons reçu aucune notification », indique une source auprès de la direction régionale de la Santé publique à Analamanga. Des observateurs pensent que l’État doit décréter l’interdiction de déplacement pour les personnes qui présentent les symptômes de la maladie pour couper la chaine de transmission de la maladie et pour éviter sa propagation dans d’autres villes. Pour le moment, tout le monde peut circuler dans les transports en commun, selon l’ATT. Cette maladie ne met pas en danger la vie, mais plutôt la vue. Elle peut être soignée. « Ce qui est dangereux dans cette maladie, c’est lorsque les personnes infectées ne se soignent pas avec des traitements prescrits par des médecins. Administrer des produits non médicaux peut entrainer des effets indésirables graves aux yeux », prévient un médecin.
Miangaly Ralitera