Abel Ntsay, directeur général de la Secren. |
La Secren reprend peu à peu son souffle et compte bel et bien entamer son plan de relance.
Une relance faramineuse mais le jeu en vaudra peut-être la chandelle. La Société d’études et de construction et de réparations navales (Secren) sise à Antsiranana aurait besoin d’un financement de près de 147 milliards d’ariary pour sortir la tête hors de l’eau. Après avoir traversé des zones de tempêtes financières liées en grande partie à la trésorerie, et sorti un temps de la crise, les responsables s’activent désormais à peaufiner la stratégie de relance de ce fleuron de l’industrie navale de la Grande île.
Il faut le dire, la société ne compte pas jeter l’éponge, preuve en est donnée par Abel Ntsay, directeur général de la Secren qui avait estimé que «La Secren n’est pas à vendre». Mais pour relancer la flotte, les matelots ont du pain sur la planche. En effet, le plan stratégique de la société se décline en trois grands axes. Dans un premier lieu, il s’agit de trouver des «partenaires stratégiques».
À l’initiative de son conseil d’administration et avec le soutien du gouvernement en effet, elle s’est engagée dans la recherche de partenaires industriels privés intéressés à participer à la relance et au développement du chantier naval.
Fonds d’urgence
Selon les explications fournies quelques mois auparavant, les objectifs de la société publique et du gouvernement concernant ce projet sont principalement de réhabiliter et moderniser l’outil industriel. Selon les explications, trois sociétés ont été pressenties pour être des partenaires stratégiques et sont passées par une évaluation. La recherche de financements à travers l’économie bleue et d’autres partenariats figurent également parmi les priorités de la société. «Il y a déjà eu des discussions qui ont été entamées à l’étranger allant dans ce sens. Dès que les fonds seront acquis, cela sera un grand pas en avant dans la relance de la Secren», avait confié son directeur général à la presse locale.
Un autre point d’orgue de la relance de la société est le financement bilatéral entre la Grande île et l’Hexagone. Il sera constitué principalement de fonds d’urgence pour faire reprendre peu à peu les activités de la Secren après avoir été étourdie par la crise. Il s’agit entre autres, du respect des normes imposées par les collaborateurs.
La reprise des activités de la société devra aussi générer des fonds propres qui pourront supporter telle une poutre la relance de la compagnie. La Secren a en effet essuyé les effets de la crise mondiale qui ont mis au point mort toutes sortes d’activités sur le chantier naval pendant une longue période. Ce qui n’a pas manqué de paralyser près de 80% des revenus internes de cette société. Maintenant, contremaître et ouvriers ne devraient plus tarder à avoir du pain sur la planche si l’on se fie aux explications.
Itamara Randriamamonjy