Christian Ntsay remplie pour une nouvelle pige à Mahazoarivo |
Le président de la République annonce la reconduction de Christian Ntsay au poste de Premier ministre. Un choix de la continuité, du moins, jusqu’à l’issue des prochaines élections législatives.
Une décision réfléchie. C’est ainsi que Andry Rajoelina, président de la République, qualifie sa décision de reconduire Christian Ntsay au poste de Premier ministre. Une décision que le chef de l’État a annoncée, lui-même, durant une brève cérémonie au Palais d’État d’Iavoloha, hier soir.
Le chef de l’État ajoute que son choix de reconduire le Premier ministre Ntsay à son poste “est une décision qui nous permettra de poursuivre le travail et de travailler immédiatement et rapidement”. Il note, du reste, que le locataire de Mahazoarivo “connaît ma façon de travailler. Il sait également quels sont nos grands objectifs et les réformes que nous voulons mettre dans le pays. Et il y en aura plusieurs à mettre en œuvre dans la conduite des affaires nationales”.
Sur sa lancée, Andry Rajoelina ajoute, “je mesure la confiance que la population a placée en moi. Je suis conscient qu’elle aspire à ce que chaque ménage jouisse du progrès que nous escomptons. Aussi, nous devons apporter des solutions rapides et durables aux problèmes actuels et ceux persistants, mais également pour relever les défis posés”.
Loyauté
Dans son allocution d’hier, à Iavoloha, le président de la République a cité les cases que doivent remplir un chef du gouvernement. Des critères que remplit, vraisemblablement, Christian Ntsay. D’entrée, il avance l’expérience en termes de conduite des affaires étatiques et administratives, de leadership, ainsi que de l’expérience dans les relations internationales.
La maîtrise des dossiers en cours et à engager incessamment a également été prise en compte dans cette reconduction de Christian Ntsay. Dans l’optique des réformes à mener et des résultats rapides voulus, le chef de l’État glisse, néanmoins, dans son discours, “je suis confiant qu’il y aura une amélioration de sa méthodologie de travail. Qu’il sera strict et intransigeant pour lever tous les obstacles qui pourraient bloquer le développement, puisque la population attend des solutions rapides et palpables”.
En effet, une critique revient souvent quant à la conduite des affaires publiques par Christian Ntsay. Il s’agit de la lenteur du traitement des dossiers au niveau de la primature. “L’accélération et la fluidité des rouages de l’administration et la lutte contre la corruption”, sont les missions principales du locataire de Mahazoarivo, selon le discours présidentiel. La Constitution prévoit, justement, que le Premier ministre est le chef de l’administration.
Face aux députés Oranges, hier, Andry Rajoelina a mis l’accent sur un critère, qu’est “la loyauté”. Selon ses dires, “la loyauté est une vertu rare, sacrée et valeureuse à mes yeux”. Sur les trois noms “présentés” par la majorité à l’Assemblée nationale, le président de la République a ainsi choisi de reconduire Christian Ntsay, tablant sur les critères précités. Les autres Premier-ministrables inscrits dans la liste sont Marie Michelle Sahondrarimalala, ancienne ministre de l’Éducation nationale, et le député Richard Fienena, élu à Manja.
L’élu de la circonscription de Manja a été parmi les députés présents à Iavoloha, durant la cérémonie d’hier soir. À l’instar de ses pairs au sein de la majorité, il a chaleureusement applaudi l’annonce de la reconduction de Christian Ntsay, comme locataire du Palais d’État de Mahazoarivo. Cette forte présence des députés Oranges et de leurs alliés indépendants, est pour démontrer que le choix présidentiel a l’onction de la majorité, comme le veut la Constitution.
L’alinéa 1er de l’article 54 de la Loi fondamentale dispose, en effet, que “le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale”. De prime abord, la crispation des relations entre Christian Ntsay et une frange des députés Oranges s’est détendue. Ceci, bien que quelques figures du groupe parlementaire “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (IRD), était toutefois absentes à la cérémonie d’hier.
Dans leur réaction, à l’issue de l’annonce faite par le chef de l’État, les porte-voix des élus présents ont souligné “l’importance d’une étroite collaboration entre le chef du gouvernement et l’Assemblée nationale”. À entendre le discours présidentiel, justement, le futur du Premier ministre Ntsay et celui de la nouvelle équipe gouvernementale qu’il conduira dépendront des prochaines élections législatives. Un suffrage qui pourrait se tenir avant la prochaine session parlementaire.
Andry Rajoelina souligne qu’il n’aime pas trop changer fréquemment de collaborateur. Quitte à changer de Premier ministre, il attendra visiblement l’issue des législatives. La tradition républicaine étant, Christian Ntsay devra à nouveau présenter la démission du gouvernement à l’issue de ces scrutins. “Ces élections définiront une nouvelle configuration, une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Je suis confiant qu’après l’obtention de cette nouvelle majorité, nous aurons une personne prête et à même de conduire les réformes et visions posées”, argue le président de la République.
Garry Fabrice Ranaivoson
On a encore la confirmation que Mamy Ravatomanga est réellement le président bis . Tout ce cinéma n'augure rien de bon pour le pays . Rainilainga qui parle de réformes et on verra bien avec quelle parade de populisme il va faire face à la " vérité des prix " dictée par le FMI . Varira à la CUA surnom donné par LGDI aussi qui a eu le culot de promettre aux transporteurs l'augmentation du prix des trajets après les élections ! C'est bien beau d'être démagogue pour la lutte contre la corruption alors que son nouveau mandat s'illustre déjà avec deux scandales " be vata " : l'affaire de QC STAR avec Be molotra qui va être reconduite certainement et l'affaire du riz avarié impliquant un gouverneur " nommé " .
RépondreSupprimerLe pays va s'enfouir dans la pauvreté tant que la voyoucratie , l'incompétence, la mauvaise gouvernance et la mafia règne en maître dans ce pays !
Erratum : règnent en maître .
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