Des félicitations et des recommandations. En somme, telle est la portée de la déclaration de Matthew Miller, porte-parole du Département d’État des États-Unis (USA), en réaction à la proclamation de la réélection de Andry Rajoelina, pour un second mandat à la présidence de la République.
“Les États-Unis félicitent le peuple malgache d’avoir exercé ses droits civils et politiques lors des élections présidentielles du 16 novembre à Madagascar”, est l’attaque de la déclaration. Faisant écho au communiqué conjoint, signé par neuf ambassades, dont celle des USA, Matthew Miller, soutient, “Nous prenons acte de l’annonce de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), de Madagascar, confirmant la réélection du président Andry Rajoelina”.
Le porte-parole du Département d’État américain ajoute ainsi que “les États-Unis réaffirment leur engagement à travailler en coopération avec le président élu Rajoelina, le gouvernement et le peuple de Madagascar pour le développement du pays et pour soutenir le respect des droits de l’homme pour chaque individu”. Les USA adressent également leurs félicitations pour le calme et la sérénité dans lesquels s’est déroulé le jour du scrutin.
Confiance
Dans sa déclaration, Matthew Miller note toutefois un bémol. “Cependant, le processus électoral a soulevé de sérieuses préoccupations qui doivent être abordées pour la paix et le bien-être futur de la nation”. Le porte-parole du Département d’État américain affirme que “des irrégularités dans le processus électoral”, ont été notées par des parties prenantes, regrettant au passage que “les recommandations formulées à la suite des élections de 2018 et 2019 restent non appliquées”.
Aussi, s’adressant à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Département d’État américain lui demande-t-il “instamment”, de prendre des mesures pour combler les failles du processus électoral. Toutefois, cela implique des retouches, voire une refonte du cadre légal. Une étape sur laquelle la Ceni ne pourra qu’émettre des recommandations. L’initiative de loi étant une prérogative de l’Exécutif et du Parlement.
De ce fait, par le biais du porte-parole de son Département d’État, les États-Unis appellent les autorités “à enquêter de manière approfondie sur toutes les irrégularités et les allégations de fraude, à mettre en œuvre les réformes nécessaires soulignées par les observateurs internationaux et nationaux, et à répondre aux besoins et aux souhaits des citoyens malgaches”. Les USA ajoutent, “nous demandons instamment au gouvernement de renforcer la confiance dans ses institutions et de garantir l’intégrité des futures élections”.
Garry Fabrice Ranaivoson
Ce n'est pas Joe Biden président des Etats unis d'ailleurs à qui Rainilainga a promis des élections libres , transparentes et inclusives lors de leur rencontre en aparté du sommet des nations unies en 2022 . Six pays Africains qui connaitront des élections en 2023 étaient à ce dîner . On peut tirer la conclusion que Madagascar n'a pas un président fiable et digne de confiance d'ailleurs ce communiqué est assez explicite sur certains points de discorde .
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