MAI 1972 - Une nouvelle publication de Brigitte Rasoloniaina

Mai 1972. Une nouvelle publication signée Brigitte Rasoloniaina. L’histoire du mouvement Mai 1972 a fait l’objet de longs débats et discussions dans la capitale française, mardi dernier dans la soirée. Ce fut durant la présentation de l’ouvrage « Madagascar, Mai 1972. Regards et perspectives historiques et sociolangagières », de 583 pages avec un cahier de photographies inédites et de deux films au siège de l’éditeur, Hémisphères Éditions, Paris 5. 

Cette publication pluridisciplinaire est sous la direction du Pr Brigitte Rasoloniaina (INALCO) avec la participation d’une douzaine de chercheurs, sociologues et activistes. L’objectif est scientifique, celui d’explorer de nouvelles perspectives de recherche tenant compte du passé et loin d’une vision politique politicienne. Six sur les douze auteurs étaient présents lors de cette rencontre suivie des dédicaces. Il s’agit des historiens Françoise Raison et Solofo Randrianja, puis de la sociolinguiste Brigitte Rasoloniaina, du sociologue et journaliste Jean-Claude Rabeherifara, de l’ethnologue Noël Guenier et du cinéaste Dadou Rakotomalala. 

Ce dernier a présenté un film documentaire de 32 mn sur Manandafy Rakotonirina, ancien président du Mfm décédé en 2019. Sur la méthode, c’est une biographie filmée réalisée en empathie avec le personnage, « toutefois, c’est une autobiographie dans la mesure où M. Manandafy revisite son parcours » dixit M. Rakotomalala. Le film et la note se terminent sur des remarques du réalisateur en tant qu’interlocuteur du personnage dans cette conversation, sur la traduction de la locution « Fanjakan’ny madinika » leitmotiv du mouvement populaire et notion clé de la pensée politique de Manandafy, auteur de la formule. 

Durant cette soirée, Françoise Raison devait dire que cet ouvrage « est à la fois un livre nécessaire pour ceux qui ont travaillé à la fois à Madagascar et à Paris ». Pour sa part, Pr Solofo Randrianja (Université de Toamasina) ayant écrit deux articles, remémore qu’il était acteur et témoin de 1972 mais son travail est celui d’un d’historien. 

Avenir

Quant au Pr Noël Guenier, un ancien professeur de l’Université de Toliara et actuellement à l’Université de Strasbourg (France), il a expliqué que son texte « est un bout d’histoire de vie d’un étudiant, qui 15 ans après, rêve encore les madinika, (…) et de s’interroger sur les madinika ». Jean-Claude Rabeherifara, un sociologue et journaliste tiers-mondiste malgache résidant à Paris depuis de longues années, auteur d’un papier sur 

« Mai 72, un moment crucial de ma construction libertaire » devait rappeler son parcours dans son article, « jusqu’ au reflux et au-delà, dans mes (ndlr : ses) engagements dans la société civile plus tard ». « L’avant, pour lui, « c’est ma sortie des assujettissements ethniques et religieux qui m’a permis de m’éloigner de tout directeur de conscience (conception libertaire). Ce que je retiens de Mai 72 c’est une auto-organisation indépendante qu’ont construit les protagonistes, auto-organisation inédite à Madagascar » Et lui de persister que Mai 72 lui apprend beaucoup… Voilà autant d’idées pour réflechir sur l’avenir de notre cher pays.


Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne