On apprend tous les jours. Je viens ainsi de découvrir l’existence de ce programme de bourse d’études offertes par le Consulat de Monaco, avec le concours de donateurs privés. Avec un «gros mot» parfaitement assumé : élitisme.
En attendant que l’instruction publique et l’éducation nationale, l’enseignement en général et à tous les niveaux (primaire, collège, lycée, université), soient la priorité des priorités publiques, heureusement que le privé s’investit déjà dans cette tâche fondamentale d’assurer l’avenir de la nation, par le savoir et la connaissance.
Voilà bientôt dix ans, au tout début du programme, le Consulat de Monaco avait effectué un sondage. Il s’en est dégagé une tendance : Saint-Michel (Amparibe), ESCA (Antanimena) et Saint-Antoine (Ankadifotsy) offrent les meilleurs lycées (classes de Seconde, Première et Terminale préparant au baccalauréat) tant au niveau de la qualité de l’enseignement que pour la discipline et la rigueur imposées aux élèves.
Les boursiers sont donc choisis sur une liste proposée par chacun de ces trois établissements. L’élitisme, concept que seul le nivellement par le bas abhorre, impose comme premier critère celui de l’excellence des résultats scolaires. Mais, parce que l’élitisme ne signifie pas exclusion censitaire, ce programme au mérite s’adresse justement à des élèves issus de familles modestes, pour lesquelles il est compliqué d’assumer toutes les charges financières liées à l’éducation de leurs enfants. Les bénéficiaires vont ainsi poursuivre des études supérieures dans des écoles et universités locales de leur choix, suivant leurs aspirations propres et en fonction des carrières qu’ils envisagent.
Le programme compte actuellement 91 boursiers (31 lycéens, 60 étudiants), deux précédentes promotions en sont au Master II tandis que l’actuelle cinquième promotion vient de réussir la Licence. La bourse d’études court à partir de la sélection des lycéens jusqu’à l’obtention du diplôme ambitionné. Qui peut aller jusqu’au doctorat.
Post-scriptum : Étant moi-même Ancien de Saint-Michel, je suis heureux d’entendre que le Collège (en fait, c’est de la Douzième à la Terminale voire au-delà du bac) figure toujours parmi les meilleurs établissements de la place. Quand on sait que les frais de scolarité y sont parmi les plus modiques de la Capitale, il faut en savoir gré aux Jésuites.
Nasolo-Valiavo Andriamihaja