Les prospecteurs arrêtés ont été conduits à Maevatanàna pour enquête |
Un grand déploiement logistique de matériel d’extraction aurifère a été signalé sur le Kamoro à Maevatanàna. Dix exploitants clandestins étrangers se sont fait cueillir lorsque la police des mines a lancé une opération.
Coup de filet de la police des mines à Marokoro Maevatanàna. Une dizaine d’exploitants d’or de nationalité étrangère a été arrêtée en une seule journée. Cette opération a été conduite en fin de semaine sur le fleuve Kamoro.
Informée que des exploitations à grande échelle sont effectuées sur le cours d’eau par des opérateurs miniers clandestins et que des moyens importants y sont déployés, la direction régionale des mines et des ressources stratégiques de la région Betsiboka a déployé des hommes de sa brigade sur les lieux. Pris sur le fait, les ressortissants étrangers impliqués dans les extractions illicites ainsi débusquées ont été pris sur le fait. Ils ont été embarqués pour défaut d’autorisations. Les prospecteurs incriminés ne seraient pas à leur coup d’essai. Des témoignages révèlent que leurs matériels auraient été déployés sur le fleuve depuis un certains temps et que du produit minier avait déjà pu être remonté. Dans ces circonstances, la quantité d’or pêché sur le cours d’eau échappe aux contrôles. Pour le cas des exploitations clandestines, le butin parvient à contourner le système de taxation en place.
Traque difficile
Cette fois-ci, les opérations conduites par la police des mines a permis de les prendre à contre-pied. À son arrivée, les activités ont été stoppées net et les ressortissants étrangers incriminés embarqués dans un pick-up de la police qui les a conduits à Maevatanàna où ils seront soumis au feu roulant des questions pour répondre de leurs actes.
Selon les explications apportées par la direction régionale des mines, l’exploitation des ressources non renouvelables est soumise à des dispositions légales strictes et que les permis sont impératifs, ce qui n’a pas été le cas. Par le passé, des orpailleurs et des opérateurs miniers qui prospectaient sur le Kamoro avaient déjà été arrêtés et incarcérés, faute de conformité aux dispositions de rigueur. Sur ce cours d’eau, la traque des exploitants illicites n’est pas facile pour les autorités du fait que les prospecteurs clandestins déploient leur matériel d’extraction en plusieurs points, sur une dizaine de kilomètres.
Andry Manase