FILIÈRE CONCOMBRES DE MER - Des sociétés ratent la campagne d’exportation 2023

Paubert Mahatante Tsimanaoraty, ministre de la pêche et de l'économie bleue, exhibe quelques échantillons de concombre de mer

Quatre sociétés sur les onze autorisées à exporter des concombres de mer n’ont pu honorer leur activité. Mais les redevances perçues ont augmenté de dix fois plus par rapport à 2022.

Situation heureuse et peu commode à la fois. Avec la réforme sur la gestion et l’exploitation des trépangs (holothuries, concombres de mer), mise en œuvre par le ministère de la Pêche et de l’économie bleue à partir de cette année 2023, la situation s’est améliorée. Dans la mesure où près de 560 millions ariary de redevances ont été perçues en 2023, pour 57 millions d’ariary en 2022. Un bon point pour l’État, qui a entre autres fixé des quotas aux sociétés autorisées à exploiter et exporter les concombres de mer. 

Auparavant, c’étaient des redevances fixes par individu ou par société, et non par rapport aux quantités. «Une des réformes apportées concerne la fixation du taux d’exportation maximum autorisée par an (Tema), selon l’évolution de la production sur les cinq dernières années (300t par an), sur l’application de l’arrêté interministériel portant sur les redevances de 2900 ariary par kg, et l’attribution de quota pour chacune des sociétés sélectionnées, selon les critères fixés par le comité d’attribution de quota au sein du ministère », explique une note du département de la Pêche et de l’économie bleue. Ce dernier se félicite des redevances perçues, qui connaissent une augmentation dix fois plus élevée.

Limite

Onze sociétés se sont vues attribuer des autorisations pour cette campagne 2023. Le quota est fixé pour les deux espèces d’holothurie dans la liste annexe de la Cites, dont 30 t pour l’Holothuria fuscogylva et 10 t pour l’Holothuria nobilis.  « 46,54% des quotas attribués aux onze sociétés ont été exportés durant la période de janvier à novembre 2023, soit 186, 89 t sur les 385 t autorisées. Mais cela montre que 51, 46% des redevances prévisionnelles ne sont pas perçues pour cette année pour les espèces hors Cites, et 3% du quota pour les espèces Cites ont été exportés, soit 1, 17 sur 40 t», précise le ministre Paubert Mahatante. La Cites fixe le quota pour certaines espèces  selon l’estimation des stocks dont elle détient les données. 

Quatre sociétés attribuées  n’ont pu exercer, pour annulation de quotas ou absence d’agrément sanitaire. Et une performance assez faible est notée chez trois sociétés qui n’ont pu exporter,  pour des raisons de raréfaction des produits ou suite à la restriction d’accès aux marchés vers la Chine en raison de l’exigence du pays. Une société par exemple est autorisée à exporter 5 t de ces produits de mer mais n’a pu exporter que 300 kilos. Une autre pouvait exporter 10 t mais n’en a envoyé que 1, 36 t. Les quatre sociétés restantes sur les onze ont ainsi assuré « pleinement » la campagne 2023. Les redevances annuelles prévisionnelles sont de 1 116 500 000 ariary mais les redevances  perçues sont de 558 250 000 ariary, soit ainsi environ 50% de la prévision. Il n’y a pas encore de mise à jour de  l’évaluation de stock de concombres de mer à Madagascar. Une réduction du quota d’exportation totale est en vue pour 2024.

MiotiSoa Mare

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