ÉLEVAGE - Une autre voie vers l’autosuffisance alimentaire

Les opérateurs de la filière élevage ont expliqué les potentialités de ce secteur, souvent sous-estimé

La filière élevage contribue aussi à la réalisation de la politique générale de l’État en termes d’autosuffisance alimentaire. Les opérateurs y voient même une opportunité de se tourner vers des marchés extérieurs. 

Une vache à lait, le terme n’est que juste et  approprié pour parler de la filière élevage dans la Grande Ile qui, du haut de ses 15% de contribution au sein du Produit intérieur brut pourrait faire effet de levier, pour atteindre l’objectif de l’autosuffisance alimentaire. Pour les opérateurs économiques et autres éleveurs, il s’agit d’un filon prometteur. «Les  potentialités sont énormes pour ne citer que l’élevage bovin, ovin ou encore caprin dont plusieurs zones de l’Ile, notamment le sud peuvent encore servir de leviers pour faire face aux marchés intérieur et extérieur», estime Rostand Randriampilamanana, opérateur économique investissant dans l’élevage caprin. 

Vendredi, lui et ses compères, représentant les opérateurs de l’élevage sont montés au créneau pour défendre l’intérêt, bien que faisant déjà l’unanimité, d’avoir un système performant et des défis ambitieux pour l’élevage. Nombre de familles malgaches dépendent en effet de l’élevage pour générer une grande partie de leurs revenus quotidiens. 

Il contribue en effet à 60% de la formation des revenus des ménages, jouant ainsi un rôle économique non négligeable en termes de capital mobilisable, pour les ménages ruraux et périurbains. Et d’ailleurs, ce ne sont pas que les grands opérateurs ou ménages ruraux qui s’y mettent. Des particuliers se sont même rués sur l’élevage, faisant office de tirelire sûre et pérenne, en cas de besoin d’argent. C’est le cas de Tahirisoa, vivant en zone périurbaine. «J’élève une dizaine de cochons et ça me permet de subvenir à des besoins si jamais urgence il y a. C’est une assurance fiable», concède-t-il. Néanmoins, à partir de ces cas particuliers, difficile de voir clair sur la situation générale. C’est au niveau du ministère de l’agriculture et de l’élevage que les choses se passent.

Nouvelles trajectoires

Les responsables des départements concernés, ont en effet déjà esquissé des chemins sur lesquels la filière élevage pourrait se développer pour les années à venir. Les opérateurs économiques de ce secteur ont aussi une idée de ce que pourrait offrir l’élevage. «Des niches d’exportation ont déjà pu être identifiés, comme les îles voisines, l’Afrique ou encore le Moyen-Orient, toutefois, il appartient à l’État et aux responsables d’augmenter significativement la production par secteur d’activités dans cette filière car, force est de constater que la production et la consommation à l’échelle nationale ne suivent pas encore le rythme», explique Rostand Randriampilamanana. 

En effet, en comparaison avec la moyenne mondiale, la consommation locale est très faible. Pour augmenter le rendement, les responsables, en l’occurrence le vice ministère en charge de l’élevage avait annoncé vouloir faire augmenter le cheptel bovin et celui des petits ruminants. 

Itamara Randriamamonjy

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