DERNIÈRE SESSION PARLEMENTAIRE - Soixante jours de rebondissements

Les députés en plein adoption de la loi lors de la sessions ordinaire

Clap de fin pour la deuxième session ordinaire du Parlement pour cet exercice. Les deux chambres vont procéder ce jour aux cérémonies de clôture de leur session.

C’est fait, les deux chambres composant le Parlement tiennent aujourd’hui le dernier jour de la deuxième session ordinaire de l’année et probablement le dernier de cette législature. Le mandat des parlementaires prend fin l’année prochaine et les élections législatives vont sans doute occuper la majeure partie du temps des actuels députés et sénateurs, surtout ceux qui ont l’intention de se représenter dans leurs districts respectifs.

Dès le début du mois d’octobre, la situation se corse avec le Sénat qui tient une session extraordinaire pour destituer son président de l’époque, Herimanana Razafimahefa, et installer le général Richard Ravalomanana à la place de sénateur, puis au poste de président du Sénat. C’est donc lui qui préside la session au Sénat. À l’Assemblée nationale, l’ouverture de la session le 17 octobre dernier est marquée par l’ajournement de l’adoption de l’ordre du jour car plusieurs députés sont en campagne électorale. Et cela n’a repris qu’au mois de novembre. 

Mis à l’écart 

Lors de cette session, l’Assemblée nationale perd un grand homme en la personne de Honoré Rasolonjatovo, vice -président de la Chambre pour la province d’Antananarivo qui décède et ne peut plus être remplacé, car son suppléant est mort avant lui. Naivo Raholdina devient, après vote, le nouveau vice -président pour la capitale. 

Tout au long de cette deuxième session parlementaire, les orientations et positions politiques des parlementaires, surtout ceux de la Chambre basse, connaissent plusieurs rebondissements. Il y a d’un côté ceux qui ont volontairement changé de couleur de veste, comme le député Keron Idealson, du groupe parlementaire IRD parti rejoindre les pro-Siteny, ou encore Jean Brunelle Razafitsiandraofa, vice-président de l’Assemblée nationale pour la province de Fianarantsoa, qui choisira à l’élection présidentielle le parti «ANTOKO politika madio» d’Alban Rakotoarisoa. 

Un fait marquant de cette dernière session de l’exercice 2023 est la prise de position de Christine Razanamahasoa, qui initie la plateforme de médiation avec les chefs de file du Conseil œcuménique des églises chrétiennes. Situation qui déplaît à son groupe parlementaire et qui mène à la mise à l’écart de la présidente de l’Assemblée nationale. La plateforme n’a pas pu réunir les treize candidats sur une même table jusqu’au jour de l’élection. 

Qu’en est-il alors de l’orientation politique de ces personnalités face au prochain mandat qui approche à grand pas? Un élément de réponse peut être avancé avec une photo de la présidente de la Chambre basse sur la route d’Ambatofinandrahana, faisant le signe de la main qui caractérise le TGV. Ce qui pourrait amener à penser que la situation s’est tassée. Quid de la prochaine majorité parlementaire qui va proposer le nouveau Premier ministre ? En principe, c’est le groupe parlementaire majoritaire qui propose le Premier ministre. Il est vrai que l’IRD  possède toujours la majorité, mais à l’Assemblée nationale, cette majorité se trouve ébranlée, surtout après la tentative avortée de motion de censure de cent cinq députés l’année dernière, dont plusieurs députés IRD. 

Ravo Andriantsalama

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