BASKETBALL- SYDONIE ANDRIAMIHAJANIRINA - « C’est le mental qui nous a fait défaut »

Sydonie Marie Erica, pièce maîtresse des Ankoay 3x3, croit l'or our Madagascar

Capitaine de l’équipe nationale des dames Ankoay, Sydonie Marie Erica Andriamihajanirina est prête à reconquérir l’or, au moins dans l’une des trois éditions prévues à Madagascar.

Sydonie Marie Erica Andriamihajanirina, votre père, Marie Eric Randrianarisoa, est un entraineur de l’équipe nationale de rugby à Madagascar. Pourquoi avez-vous choisi le basketball? Avez-vous une joueuse préférée, une idole?

Belle question. J’ai joué au rugby dans la catégorie benjamine, mais à partir de mes 13 ans, je me suis tournée vers le basketball, car mes camarades de classe le pratiquent tous. Une fois tombée là-dedans, j’en ai pris goût et c’est plus facile à pratiquer que le rugby. Je n’ai plus eu de temps pour le rugby, d’autant que je me suis consacrée davantage au basketball. Ensuite, en rejoignant mon club, le MB2All, je me suis sentie épanouie, et voilà, j’y suis encore. Enfin, il y a aussi le fait que j’adore A’ja Wilson, gauchère comme moi, et Candace Parker toutes les deux au Las Vegas Aces. 

 Durant vos années de pratique, quels sont vos meilleurs souvenirs?

J’ai débuté dans le basketball à 13 ans et j’en ai actuellement 28. J’ai donc pratiqué pendant une quinzaine d’années. Beaucoup de souvenirs ont marqué ma vie, tels les nombreux titres de champion de Madagascar de notre club, le MB2All. Le titre de vice-champion d’Afrique en 3x3 vous marque aussi durant toute votre vie et je pense que les meilleurs restent à venir. 

Les Ankoay filles de 3x3 ont été médaillées d’argent en 2022. Cette année, vous avez gagné le bronze. Qu’est-ce qui vous a manqué cette année d’après vous?

Les Égyptiens ont taillé l’Africa Cup 2023 pour eux. Les hommes ont réussi, ce n’était pas le cas pour les dames. Ce n’est pas une excuse de ma part, mais faire entrer le ballon dans le cerceau utilisé a été très difficile, voyez le cas de Livio et Elly, nos deux artificiers. À mon avis, notre point faible a été le mental dès que nous avons été menées au score. La gestion des deux dernières minutes a été très difficile. De plus, le niveau de tous les participants a été très relevé. L’absence de Chine (Rondro Emeranchine) nous a un peu handicapées. Même si elle avait été là, elle n’aurait pas pu faire grand-chose.

Madagascar est pressenti pour héberger l’Africa Cup de 3x3 pour les trois prochaines années, après l’Égypte. Quel est le défi à lancer et que faut-il améliorer pour les Ankoay? 

Gagner au moins l’or dans l’une de ces trois éditions. La taille compte aussi en basketball, donc il faut s’y préparer d’ores et déjà. Madagascar possède de grands joueurs (+ 1.80 m), mais il faut qu’ils ou elles font du basketball leur priorité.

Comment combinez-vous le basketball avec votre vie familiale et votre travail ? Quelle sera votre vie après le basketball et quels conseils pour les jeunes?

C’est une question d’organisation. Mon mari joue aussi au basketball donc nous nous comprenons. Cependant, mon enfant souffre de mon absence quand l’équipe sort de Madagascar, heureusement que mes parents sont là. Ma vie après le basketball, on verra. Tant que mon corps me le permettra, je resterai joueuse. Et vois un conseil pour les jeunes : quand vous êtes meilleurs, beaucoup d’opportunités s’ouvrent à vous alors donner le meilleur sur le terrain.

Donné Raherinjatovo

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