ANKAZOBE - Des kidnappeurs détiennent huit personnes

Le Général Andry Rakotondrazaka (au milieu), commandant de la gendarmerie nationale

À Ankazobe, de hauts responsables de la Gendarmerie et de l’Armée ont insufflé l’espoir au fokonolona, dont huit membres sont toujours les otages de leurs ravisseurs.

Après presque trois mois vécus dans un grand désarroi dû à une poussée de kidnappings, la population du district d’Ankazobe a retrouvé une lueur d’espoir. Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Andry Rakotondrazaka, est venu discuter avec le fokonolona, dimanche. Il était accompagné de quelques officiers supérieurs et de leurs frères d’armes de la Zone de défense et de sécurité (ZDS) Ikopa. 

D’après ce « trois étoiles » à la tête du commandment des bérets noirs, huit otages sont toujours entre les mains des kidnappeurs. Il a promis de déployer tous les efforts pour les ramener vivants auprès de leurs familles.

Des violeurs

Les communes de Kiangara et de Mahavelona sont les principaux théâtres des rapts, d’après divers témoignages.

« Les dahalo sont beaucoup plus nombreux que les gendarmes. Ils portent des fusils Mas 36 et des kalachnikovs. Les villageois ne peuvent rien contre eux. Ils préviennent toujours par lettre qu’ils vont venir pour attaquer les villages. Et ils arrivent vraiment. Les gens fuient leurs maisons, se mettent à l’abri dans la forêt et y dorment sous la pluie et l’orage », décrivent deux mères de famille qui ont préféré abandonner leurs activités quotidiennes à la campagne, pour loger chez leurs proches dans la ville d’Ankazobe. 

« Nos enfants ne supportent plus de passer la nuit dehors, sous le déluge. On évite de rester au village quand les dahalo débarquent. Ils violent les filles, les femmes enceintes et les vielles femmes qui ne peuvent pas courir. Ils tuent également », racontent-elles.

« Les ravisseurs disposent d’armes de guerre. Nous sommes curieux de savoir d’où sortent toutes ces armes. Une enquête dans ce sens doit être possible si nous vivons encore dans un pays ayant un gouvernement », s’indigne un paysan d’Ankazobe.

Le maire de Mahavelona, Nordine Mamisoa, a témoigné de tout ce triste récit. « Quelqu’un surveille les gendarmes et les militaires et informe les malfaiteurs de leur position. Nous voulons que cette opération dure, car nous serons de nouveau inquiétés quand les troupes partiront. Nous avons 

déjà craint que notre commune ne puisse fêter ni Noël ni le Nouvel An à cause de l’insécurité », souligne-t-elle.

Hajatiana Léonard

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