Plusieurs maisons dans la capitale présentent un risque imminent d’effondrement. |
Le risque d’effondrement de maisons est de nouveau réel, avec l’arrivée de la prochaine saison des pluies. Les sapeurs-pompiers invitent les riverains à être sur leurs gardes.
Des habitants de Tsiazotafo dorment les yeux ouverts depuis plusieurs mois. Une maison dans ce quartier menace de s’écrouler, selon les constatations effectuées par les sapeurs-pompiers, au mois d’avril. Jusqu’à hier, les travaux de démolition n’ont pas été effectués.
« Une décision de justice a ordonné les travaux de démolition, mais son exécution tarde. Des habitants de notre fokontany sont allés demander auprès des sapeurs-pompiers et de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) les raisons pour lesquelles elle n’est toujours pas démolie, alors que le danger est imminent. Mais nous n’avons pas obtenu de réponses satisfaisantes », indique un responsable du fokontany Ambondrona-Tsiazotafo, hier.
Outre la menace qu’ elle représente pour les habitants des maisons voisines, elle est, également, dangereuse pour les personnes qui doivent passer à la servitude de passage, des escaliers au-dessous du premier étage de cette maison. Selon le colonel Tiana Razafimanahaka, chef de corps des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, la démolition de cette maison, n’est pas une responsabilité des sapeurs-pompiers, mais du propriétaire. Une autre maison à Ambondrona-Tsiazotafo qui risque, également, de s’écrouler, devrait être démolie. « Le propriétaire a fait viser auprès du fokontany l’autorisation de démolition, il y a une quinzaine de jours », enchaine la source auprès de ce fokontany.
Ces maisons ne sont pas les seules qui présentent un risque à Antananarivo. Les sapeurs-pompiers recevraient, en moyenne, trois demandes de constatations de maisons à risque, par semaine, déposées par des particuliers ou des fokontany. Il y en aurait au niveau de chaque arrondissement. L’une des dernières maisons qu’ils ont visitées est une maison à Ambohimanarina. C’était la semaine dernière. Celle-ci n’a pas été démolie, elle a pu être réparée.
Feu vert
Le colonel Tiana Razafimanahaka invite les riverains à surveiller leurs maisons et celles dans leurs entourages et d’alerter les sapeurs-pompiers, s’ils repèrent des signes évoquant l’effondrement d’un bâtiment. À savoir, des fissures qui s’élargissent ou s’approfondissent, des bruits de craquement inhabituels, des plâtres qui tombent. « Notre mission est de constater et de vérifier le risque. De rechercher le propriétaire pour la suite des décisions. Mais nous ne pouvons pas démolir sans le feu vert du propriétaire. Nous effectuons, toutefois, une démolition partielle et gratuitement de la partie qui présente un danger, pour préserver la vie du public, lorsqu’il pleut. En ce moment, donc, nous ne pouvons rien faire à part observer », explique cette source. Cette année, au moins deux vieilles maisons se sont effondrées dans la ville d’Antananarivo, l’un à Behoririka-Tsiazotafo le 31 mars, et l’autre à Behoririka, le 23 juillet. Le premier a tué cinq personnes. La vie des locataires du second a été épargnée, ils ont quitté la maison à temps.
Miangaly Ralitera