Les dégâts constatés sur les voitures. |
Les menaces d’attentat deviennent non négligeables. Une bombe a atterri et fait des dégâts sur deux voitures sur le terrain de basket du Toby Ratsimandrava, mardi.
Le cauchemar ressurgit. En l’espace de quelques jours, trois explosions de bombe se sont produites dans la capitale. Elles sont liées au climat de tensions qui s’installe à présent.
La troisième bombe a sauté sur le terrain de basket du Toby Ratsimandrava, mardi soir, peu avant 21 heures. L’effroi a saisi le voisinage quand la détonation a soudainement retenti. Cela venait de l’enceinte du quartier général de la gendarmerie nationale. L’engin explosif a endommagé deux voitures légères garées sur les lieux. Leurs vitres ont volé en éclats.
Enquête en cours
Les gardes et gendarmes présents dans ce centre de commandement se sont dépêchés de vérifier ce qui s’était passé.
Des spécialistes ont réalisé le constat et recueilli des indices pouvant les aider à identifier la bombe. Celle-ci aurait été enveloppée dans une bouteille en plastique et lancée par quelqu’un depuis l’extérieur.
« Je venais de fermer mon magasin près du Toby. Je me suis ravitaillé en carburant auprès de la station-service à côté quand le pompiste et moi avons entendu l’éclatement. Nous nous sommes demandés ce que cela pouvait être. Puis, j’ai fait demi-tour pour regarder ma boutique et ai vu des gendarmes en effervescence dans l’enceinte du Toby. Je suis rapidement reparti quand j’ai appris d’un chef que c’était une bombe », décrit un commerçant qui a souhaité garder l’anonymat.
« Je ne devrais pas parler avec la presse car seul l’Emmo-Nat (ndlr : Etat-major mixte opérationnel national) peut communiquer une information relative aux tensions socio-politiques actuelles. Les objets qui ont explosé à Isotry, à Antanimena et au Toby ressemblent à des bombes artisanales. L’enquête est en cours de toute façon », explique un officier supérieur de la gendarmerie.
Récemment, L’Emmo-Nat a prévenu sans donner davantage de précisions que certaines personnes détiendraient des grenades offensives et défensives. Hier encore, lors de l’attroupement tumultueux à Mahamasina, un projectile d’arme de guerre, non percuté, y a été découvert. Les Forces de l’ordre affirment avoir la certitude qu’il venait des manifestants.
Hajatiana Léonard