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| Les électeurs se sont fait désirer dans les bureaux de vote à Antananarivo |
La Ceni commence à publier les tendances générales des résultats du premier tour du scrutin présidentiel. Le taux d’abstention le plus faible est enregistré à Antananarivo.
Hier à 19 heures, la Commission électorale nationale indépendante publie sur sa page les résultats provisoires de chaque province sur l’élection présidentielle du 16 novembre dernier. La capitale est celle où est enregistré le plus faible taux de participation avec 30,92% alors que la province de Toliara présente le taux le plus haut de participation avec 61,69%.
Ce n’est pourtant pas une surprise avec l’appel au boycott du collectif des candidats qui s’est surtout concentré à Antananarivo. Andry Rajoelina, numéro trois, Marc Ravalomanana, numéro cinq et Siteny Randrianasoloniaiko, numéro treize sont les trois premiers de la course à la magistrature suprême mais le président sortant caracole en tête dans toutes les provinces. Les deux autres se partagent les deux autres places sauf dans la province d’Antsiranana où Marc Ravalomanana se trouve à la quatrième place, vu que Hery Rajaonarimampianina obtient 20,93% des voix et est propulsé à la seconde place devant Siteny Randrianasoloniaiko alors que les dix autres ne dépassent toujours pas les 2%.
Andry Rajoelina obtient le plus de voix dans la province de Fianarantsoa avec 67,85% face à 50,22% dans la province d’Antsiranana où il obtient le plus bas taux dans les six provinces. Le candidat numéro trois débute sa campagne au Nord de l’île après une messe à l’Akamasoa Andralanitra.
Abstention
Malgré les différentes déclarations des candidats membres du collectif sur leur satisfaction sur le fait que la majorité des électeurs s’est abstenue d’aller aux urnes, le taux de participation n’est pas si bas que cela. De plus, il est difficile de dire que tous ceux qui ont boycotté le vote ont tous suivi les consignes des dix candidats, vu qu’il est dans l’habitude politique des électeurs malgaches d’être silencieux face aux urnes.
Lors des élections qui ont déjà eu lieu depuis l’indépendance, la majorité des électeurs reste silencieuse et ne va pas voter. «Le collectif des candidats ne peut pas s’approprier le fait que le taux d’abstention soit élevé car il y a beaucoup trop de paramètres pour les raisons du boycott d’un électeur. Les dix candidats auraient dû appeler leurs partisans à voter blanc afin de pouvoir voir concrètement si le peuple les a suivis», explique le politicien Soalihy Moussa.
Légalement, le fait que le taux de participation soit bas ne signifie pas que l’élection n’est pas valide, cela veut simplement dire que les électeurs se sont abstenus. Il est vrai, un taux trop bas de participation ébranle la crédibilité de l’élection et la cote de celui qui sera élu mais cela n’impacte pas l’aspect légal du résultat.
Ravo Andriantsalama