 |
| C’est ce jeudi que les paysans du district d’Arivonimamo ont reçu leurs unités industrielles. |
Deux nouvelles unités industrielles de fabrication de pâtes alimentaires et de jus de fruit à base d’ananas débarquent dans le district d’Arivonimamo dans le cadre du projet ODOF. Les paysans et producteurs ont manifesté un vif intérêt quant à l’acquisition de ces pépinières industrielles, leviers du développement économique.
D’autres réalisations pour le projet One District, One Factory (ODOF) qui commence peu à peu à prendre forme et à s’étendre à travers plusieurs districts. Hier, c’est celui d’Arivonimamo qui a bénéficié de l’octroi de deux nouvelles unités industrielles, le district a, en effet, reçu une usine de fabrication de jus de fruit à base d’ananas. Un produit phare de la localité, connue pour ses variétés aussi juteuses qu’exquises de ce fruit, mais aussi sa production importante de ce fruit à raison de 15 120 tonnes par an. L’autre usine est celle d’une fabrication de pâtes, dans un district qui produit au moins 20 000 tonnes d’œufs par semaine, une denrée qui, avec la farine de blé, est une des matières premières pour la fabrication de pâtes alimentaires. Une aubaine pour les producteurs de la région qui n’attendaient qu’un coup de pouce de la part de personnes qui croient en leur potentiel. Le temps que le district avait attendu de telles initiatives.
C’est le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation qui a répondu à ces attentes, connaissant le besoin pour les coopératives d’exploiter au maximum leurs productions. «Chez nous, dans le district d’Arivonimamo, on a réellement attendu et espéré de tout cœur bénéficier un jour de ces unités industrielles du fameux projet ODOF. Maintenant, cela s’est concrétisé et nous remercions le ministère de l’Industrialisation pour cette initiative», confie Manoa Vincent de Paul Randrianarisoa, maire d’Arivonimamo.
 |
| Les paysans et producteurs d’Arivonimamo ont manifesté leur intérêt pour le projet ODOF. |
Capacité suffisante
Et lui d’ajouter que «beaucoup de produits pourrissent sur place alors qu’ils pourraient être transformés en produits non périssables. Le moment est venu et nous avons reçu ces deux unités industrielles. Nous envisageons déjà d’élargir nos marchés car nous avons désormais les machines plus une production excédentaire de denrées de base».
Comme toutes les autres machines industrielles déjà distillées dans plusieurs districts, ces machines auront une capacité suffisante pour traiter à la chaîne les produits des paysans et producteurs. Pour la fabrication de jus de fruits, la machine aura une capacité de traitement d’une tonne d’ananas à l’heure pour un résultat de cinq cent litres de jus de fruit. L’on peut espérer une production excédant les 2 000 à 3 000 bouteilles de jus de fruit par heure. L’occasion pour les producteurs également d’enclencher la vitesse de croisière vers une production maximale, le tout, sans oublier la qualité des produits. «Avant on avait des difficultés à écouler nos produits en raison de l’accès à la clientèle qui était assez compliqué. À présent notre problème est résolu, nous pourrons désormais produire en quantité et revitaliser l’économie pour les ménages et le district», explique Herman Rakotoarijaona, un paysan et vendeur d’ananas depuis voilà quatre décennies. Même chose pour les pâtes alimentaires dont l’usine sera installée à Imerintsiatosika. Moyennant un régime optimal, c’est-à- dire un travail de dix heures pour l’unité industrielle, elle pourra fournir chaque jour une quantité de quatre tonnes de pâtes destinées à la consommation, avec une production de quatre cents kilos par heure.
Itamara Randriamamonjy