LOI DE FINANCES 2024 - Les communes et l’aspect social en priorité

Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison devant les députés à l'Assemblée Nationale, hier

L’examen du Projet de Loi de finances initiale 2024 par les députés a commencé hier en fin de matinée, à l’issue de la présentation des grands axes du PLFI par le Grand Argentier.  

Plutôt calmes, les députés n’ont pas procédé à une séance de questions-réponses à la fin de l’exposé de la ministre de l’Économie et des finances à Tsimbazaza hier, en fin de matinée. Pour un examen d’un projet aux contours mais aussi pesants et lourds que la loi de finances à utiliser pour le prochain exercice, il faut le dire, le temps imparti aux députés est relativement serré. Toutefois, du moment que l’on sait que le PLFI 2024 met en avant l’aspect social mais est aussi une suite logique aux politiques déjà menées par le régime précédent, notamment par rapport à la décentralisation, les députés n’ont pas perdu de temps, et ont directement procédé hier après-midi aux travaux de commissions censés être restitués d’ici jeudi. Pour la matinée par contre, c’était au tour de Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des finances, de développer les grandes lignes du projet devant les députés. 

À entendre l’exposé des motifs du Grand Argentier tout au long de son intervention, une des réformes entreprises par rapport au PLFI 2024 est axée sur la décentralisation effective. Une question qui a longtemps été au centre des discussions au sein de l’Exécutif et des CTD (Collectivités territoriales décentralisées), à la recherche d’une « autonomie », cela doit se faire à petits pas. 

Hausse

Un des cas de figure compris dans l’esquisse de législation proposée par le MEF est celui des Communes, faisant partie de la base des CTD, le budget qui leur est alloué a été revu à la hausse augmentant de 16%, ainsi, il est réévalué à 35 millions d’ariary contre 30 millions d’ariary lors de l’exercice précédent. À en croire Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, il s’agit de la mise en application de la suite logique de la politique de bonne gouvernance et de décentralisation effective engagée par l’État dans la Politique nationale de décentralisation emergente  (PNDE) qui vient également d’être présentée cette année. Cette politique vise à accélérer le développement dans les deux sens, notamment en faisant augmenter les recettes fiscales récoltées à la base. « Concernant les recettes internes des collectivités territoriales décentralisées, mises à part les subventions de la part des partenaires techniques et financiers, nous projetons aussi une augmentation des recettes fiscales récoltées à la base. Nous envisageons une hausse de 10 179,7 millions d’ariary pour l’exercice 2024 », estime le Grand Argentier devant l’assemblée des députés, qui ont déjà entamé les travaux de commission dès l’après-midi. 

Faisant office de pilier de cette proposition de législation, le volet social compte pour 443 milliards d’ariary dans le PLFI 2024. Comme l’indique l’exposé des motifs de ce document avec une intention particulière accordée aux investissements dans le capital humain et la protection sociale. « Les secteurs jugés clés comme l’éducation, la santé publique, la sécurité publique, la justice, l’environnement et l’agriculture seront priorisés ». L’État prévoit également de recruter 14 466 agents dans le courant de l’année prochaine, des agents répartis dans les secteurs de l’éducation mais aussi dans les domaines précités comme l’avait également cité hier, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison hier. 

Itamara Randriamamonjy

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