EXPORTATION - D’autres niches de produits agricoles prometteuses

Jacky Jayat, initiateur de l'innovation Natural Ingredients Madagascar lors de son entrevue avec la presse, hier

Un « potentiel absolu » ou encore des niches prometteuses mais relativement peu exploitées. Voilà comment qualifient certains spécialistes de l’Agribusiness, l’opportunité que peuvent offrir d’autres produits de rente dont le potentiel de commerce n’a pas encore été suffisamment exploité jusque-là. En dehors des filières porteuses de l’exportation à Madagascar, notamment la vanille et le girofle, mais aussi le litchi qui ont le plus généré des rentrées en devises pour la Grande île, il existe aussi d’autres chemins par lesquels le regain de vitalité et la relance de l’économie nationale pourraient passer. 

Tout un potentiel reste à dénicher dans d’autres secteurs d’activités, pour ne citer que le domaine des produits aromatiques très prisés  dans le domaine de la parfumerie, le domaine de la santé et du bien-être, ou encore les huiles essentielles qui peuvent générer entre autres, des milliards d’ariary de revenus dont pourraient bénéficier les caisses de l’État. Enfin, il s’agit surtout d’un cas de figure qui, sur le papier, marche comme sur des roulettes mais sur le terrain, il s’agit d’une autre paire de manche, notamment vis-à-vis des producteurs qui, faute de vulgarisation et de connaissance de certaines procédures pour effectuer le commerce extérieur peinent à se frayer un  chemin. C’est ce qu’ont expliqué les intervenants lors de la troisième édition du forum INIM ou « Innovative Natural Ingredients Madagascar » qui s’est déroulée hier au Radisson Blu Ankorondrano, un événement ayant regroupé des investisseurs ainsi que des producteurs mais aussi des porteurs de projet dans le domaine de l’Agribusiness. 

Produits de rente

Selon Felana Anna Ramiandrison, Cheffe de projet chez INIM, « Pour les plantes par exemple, ainsi que les produits naturels, qu’ils soient transformés ou semi-transformés, les procédures  d’exportations et d’affrètement par avion ne sont pas les mêmes que pour des marchandises normales. Il y a des législations et règlementation à suivre durant tout le processus d’exportation. La méconnaissance de celles-ci ainsi que des exigences des marchés internationaux font défaut à beaucoup d’opérateurs désirant se lancer dans ce domaine », a-t-elle expliqué. En effet, certaines certifications sont nécessaires pour que les produits fassent leur entrée dans une zone géographique ou une aire économique bien déterminée. Pour ne citer que les normes exigées par l’Union Européenne en termes de qualité et de règlementation phytosanitaire. 

Jacky Jayat, initiateur de l’INIM insiste sur le potentiel des produits végétaux pour la relance économique. « La priorité est de rendre visible et de valoriser le potentiel des productions végétales et en parallèle de promouvoir les échanges commerciaux en poursuivant un objectif de rentabilité économique », confie-t-il. 

Les produits agricoles pour Madagascar ont généré de bons revenus en termes de rentrées de devises au cours des trois derniers semestres avec des retombées qui se sont chiffrées à 2 432,5 milliards d’ariary. Ces chiffres provenant de la Direction Générale des Douanes incluent une grande partie des produits de rente et des produits agricoles, fruits, légumes et céréales compris. Combiné aux performances du secteur textile (ayant généré 1 884, 5 milliards d’ariary sur la même période), les produits de rente et les produits agricoles figurent en tête de liste en termes d’exportations, juste derrière les produits miniers. 

Itamara Randriamamonjy

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