ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - Le spectre d’une année blanche écarté

Des étudiants ont manifesté à Ankatso, hier, pour réclamer la reprise des  activités pédagogiques. Une rencontre entre ces étudiants et leurs enseignants est prévus, ce jour. 

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a pris en main la poursuite des activités pédagogiques à l’Université d’Antananarivo. Il a convoqué le recteur et les doyens des facultés.

Il n’y aura pas d’année blanche à l’Université d’Antananarivo », en cette année universitaire en cours. Des enseignants ont accepté de reprendre leurs activités. « Un conseil scientifique s’est tenu au niveau de la faculté des Sciences, lundi. Il a été convenu que nous allons terminer l’année universitaire 2022-2023, le 18 décembre », nous confie un responsable auprès de la Faculté des Sciences, hier. Les Étudiants de la mention Électronique de l’École supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA) vont, également, pouvoir terminer cette année universitaire, à en croire le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le professeur Julien Salava. 

Ces étudiants sont venus au siège du ministère à Fiadanana, lundi, pour réclamer la reprise des cours. Leur problème se serait « réglé».

Ce ministère a convoqué à une réunion, lundi, le recteur de l’Université d’Antananarivo, le professeur Mamy Raoul Ravelomanana, les doyens des facultés et les chefs d’établissements, pour trouver des solutions face à la grève illimitée du Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs enseignants (Seces) section Antananarivo, qui a conduit aux suspensions des activités pédagogiques, depuis quatre mois. `

Mesures disciplinaires

À l’occasion, le ministère a rappelé les textes sur le statut des fonctionnaires et les responsabilités des enseignants-chercheurs. Il a, par ailleurs, lancé un appel à tous les enseignants chercheurs et chercheurs enseignants absents de leurs postes depuis quatre mois mais perçoivent leurs salaires, pour qu’ils assument leurs missions et honorent leurs obligations professionnelles. C’était dans un communiqué établi à la date du 13 novembre. Dans la foulée, il a demandé à ces enseignants de se présenter auprès de leur faculté respective, pour la reprise des activités pédagogiques. Ce communiqué précise, également, que des mesures disciplinaires adéquates seront prises à l’encontre des enseignants auteurs de grève. Ces mesures disciplinaires dépendront des autorités supérieures. Elles peuvent aller d’un simple avertissement à une convocation au Conseil de discipline jusqu’à la suspension des soldes. Selon la disposition Constitutionnelle, « qu’il est de principe que le traitement du fonctionnaire lui est dû à raison d’un service fait, qu’en cas d’interruption du service ou d’inexécution des obligations du service du propre fait de l’agent public, il doit être procédé à une retenue sur sa rémunération au prorata temporis de l’interruption … ». Le Seces Antananarivo, en réponse à « une lettre du chef d’État par intérim, à la date du 6 novembre », « portant demande de suspension des soldes de certains membres du Seces », note que les membres de ce syndicat ne peuvent pas être tenus responsables de la non-continuité du service public, étant donné que leurs requêtes concernent le refus de paiement des dûs des Ensei-gnants-chercheurs et des chercheurs-enseignants, par l’État. Que  « toutes suspensions non justifiées de soldes seront contraires aux textes en vigueur ».

Miangaly Ralitera

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